dimanche 13 avril 2014

Ovni de Brême (Allemagne) : qu'en est-il trois mois plus tard ?

Ovni à Brême le 6 janvier 2014

En France, le grand public n'aura probablement guère entendu parler de cet étrange évènement qui s'est déroulé à Brême, dans le nord de l'Allemagne. Et, de fait, l'on ne peut pas dire que les journaux en ont vraiment fait état, à l'exception peut-être du Figaro et l'on est en droit de se demander pour quelle raison, alors qu'en Allemagne l'affaire a fait grand bruit.

Capture écran Le Figaro.fr

En ce qui concerne les radios et télévisions, le site francetvinfo.fr l'a mentionné en précisant que "les enquêteurs s'orientent plutôt vers la piste d'un drone, d'un avion ou d'un ballon téléguidé".

Plus prudent, europe1.fr termine son article par : "Mais le doute persiste : "Nous ne savons toujours pas ce que c'était, mais c'était là", assure la police de Brême. L'objet est toujours recherché pour "survol d'un espace aérien contrôlé sans autorisation"."

Alors que, sauf erreur, on cherche en vain un article en français sur fr.euronews.com, l'on trouve bien sûr  l'information en allemand sous le titre "Bremens Ufo auf der Spur" sur de.euronews.com, mais aussi en espagnol sur es.euronews.com sous le titre " Un OVNI interfiere en los vuelos del aeropuerto aléman de Bremen" de même qu'en anglais sur euronews.com :

Capture d'écran euronews.com


Sous le titre "Un OVNI survole le stade du Werder",  bfmtv.com  indique que " la police et les autorités ont confirmé qu'un OVNI (Objet volant non identifié) a survolé la ville mercredi soir. Il a été aperçu vers 18 h 30 à 300 mètres au-dessus du Weserstadion, le stade du Werder Brême".

A noter d'ailleurs que l'information a été reprise par l'un ou l'autre site sportif faisant ainsi mention du survol du terrain de football, tel que  foot-sur-7.fr  qui précise: " Il serait passé environ 300 mètres au-dessus du Weserstadion, l'enceinte du Werder Brême, club pensionnaire de 1. Bundesliga et actuel 11e du championnat".

Des sites professionnels liés au transport, tels que air-journal.fr  ou  deplacementspros.com ont également relaté l'événement. Ce dernier site indique: "Ce mystérieux objet volant reste inconnu malgré les recherches d'un hélicoptère de la police. Le porte-parole de la police reconnaît rester un peu pantois, même si l'hypothèse d'un ballon téléguidé ou d'un drone reste sur la table. Les forces de l'ordre interrogent les témoins et ont mis en place un numéro de téléphone pour recueillir des informations sur cet événement qui a fait les gros-titres de la presse allemande mardi."

Quelques titres de médias allemands

Pour se rendre compte de l'impact suscité par l'affaire en Allemagne, rien de tel  que d'examiner quelques titres de médias allemands.

"Alerte ovni à Brême" "C'était lumineux et ça planait au-dessus du Weserstadion" pouvait-on lire sur le site du très populaire tabloïd  "Bild".     

Capture d'écran Bild.de

"Ovni présumé: un objet volant inconnu perturbe le trafic aérien à Brême" titre le Spiegel Online, version en ligne du magazine Der Spiegel, le plus grand hebdomadaire allemand d'investigation.

Capture d'écran  Spiegel online

Très réactif et un peu sur le mode humoristique, le site du NDR, le Norddeutscher Rundfunk [ la radio - télévision régionale publique du nord du pays] indique pour annoncer le thème débattu dans une émission, suite à l'observation de Brême : ."Observation d'ovni : ils sont là, les extraterrestres"

Capture d'écran  NDR.de

"La police enquête après une observation d'ovni" indique le site de la Frankfurter Rundschau.




Force est donc de constater que l'affaire a marqué les esprits. Bien sûr, en Allemagne comme ailleurs, les avis divergent et les sceptiques et "cartésiens" rejettent d'emblée toute idée de visite extraterrestre tandis que pourtant, pour d'autres, les esprits s'ouvrent peu à peu à l'idée que nous ne sommes pas seuls dans l'univers et que fort probablement nous avons déjà souvent été visités ...

Synthèse de l'observation de  Brême ce 6 janvier 2014

Si la plupart des médias se sont contentés d'une couverture journalistique classique après l'observation, sans réel travail d'investigation supplémentaire, l'affaire est suffisamment  étrange pour que l'on essaye d'aller au-delà de ces quelques éléments repris par les journaux. 

Andreas Muller, le webmestre du site alternatif allemand  Grenzwissenschat aktuell consacré, comme l'indique son nom, à des thématiques se situant "aux frontières de la science", et Robert Fleischer de Exopolitik.org  ont voulu creuser davantage et ont essayé d'enquêter par leurs propres moyens.  

C'est ainsi que le 10 janvier 2014, sous le titre de:  "UFO-Alarm in Bremen: Die Warheit ist immer not draussen " que l'on pourrait traduire par " Alerte ovni à Brême: la vérité reste toujours à trouver", le site GreWi (abréviation pour Grenzwissenschaft) a apporté d'intéressants éléments permettant de mieux se faire une idée.

Pour lire l'article en allemand sur GreWi

En nous en inspirant très largement, si l'on voulait essayer de résumer en quelques lignes les événements du 6 janvier 2014, voilà ce que l'on pourrait dire :

18 h 09 : le contrôleur aérien de la tour de contrôle de l'aéroport de Brême remarque sur son radar un étrange signal qui renvoie à un objet s'attardant à environ 5,5 km au sud de la piste d'atterrissage. L'objet semble posséder des feux de positions rouges et verts, tout à fait normaux, ainsi qu'un spot d'atterrissage sur chaque côté. Comme il se trouve dans la zone d'approche de l'aéroport, le vol Lufthansa LH2114 en provenance de Munich, dont l'arrivée est prévue à 18 h 25, est prié d'interrompre la procédure d'atterrissage. Après deux reports, la sécurité aérienne décide finalement de le dérouter vers l'aéroport de Hannovre.

Par mesure de sécurité, le trafic aérien est ensuite interrompu pendant 15 minutes.
Dans sa tour de contrôle, le contrôleur aérien aperçoit encore l'objet se mouvoir pendant plusieurs minutes en fin de zone d'approche, apparemment le long de la voie de chemin de fer ou de la Weser [note webmestre : le fleuve], pour ensuite se retirer peu à peu, direction nord,  nord-est . Puis il le perd des yeux.

18 h 30 : le contrôleur aérien peut apercevoir à nouveau l'objet qui se trouve désormais au-dessus du "Klinikum Bremen Mitte" [note webm. : le plus grand hôpital de Brême]. Craignant que l'objet ne revienne, le contrôleur aérien prévient la police qui alerte immédiatement les voitures de patrouille disponibles. A peu près au même moment, des fonctionnaires de police d'une patrouille aperçoivent un étrange objet volant dans le secteur de la cathédrale ou encore du "Weserstadion" [n.w. : le stade de football]. Ils le décrivent comme étant "très lumineux", approximativement de la taille d'un hélicoptère, volant à environ 300 à 400 mètres.

Supposant que l'objet était en train de retourner vers l'aéroport, les fonctionnaires de police informent la sécurité aérienne, suite à quoi le vol Lufthansa LH359 prévu à 18 h 55 à destination de Francfort est annulé. Plus tard il s'avérera que le supposé retour de l'objet volant vers l'aéroport n'était pas fondé.

Vers 19 h : la police de Brême demande du renfort à l'escadrille d'hélicoptères du Niedersachsen [n.w. : état de la Basse-Saxe] pour la traque de l'objet non identifié.

19 h 20 : d'après un porte-parole de la police de Brême, une patrouille établit "un contact visuel avec un objet volant inconnu dans le secteur du Werdersee " [n.w. : un lac] 

Vers 19 h 30 : l'hélicoptère de la police de l'escadrille du Niedersachsen est sur place et appuie les policiers de Brême dans la recherche de l'objet. Cependant, celle-ci est restée infructueuse, d'après les informations communiquées par la police par la suite.Le pilote de l'hélicoptère, Alexander Pfirrmann, a cependant déclaré par la suite au journal Nordwest-Zeitung : "Nous avons aperçu quelque chose, sans pouvoir dire de façon certaine ce que c'est". L'hélicoptère était bien équipé en appareillage de vision nocturne et de caméra thermique.

20 h 51 : L'hélicoptère de la police annonce au contrôle aérien l'observation d' "un objet volant non éclairé". De ce fait, les contrôleurs aériens de la tour de contrôle demandent au vol Air France AF 1724 en provenance de Paris alors en phase d'atterrissage, d'interrompre l'atterrissage et de se remettre en position d'attente. Plus tard l'avion se posera sans problème à Brême.

20 h 55 : Les recherches avec l'hélicoptère de la police sont arrêtées. Entretemps l'objet a parcouru une distance considérable. Pour le résumer, d'après Franka Haedke, la porte-parole de la police chargée des relations avec la presse, l'on pourrait décrire son parcours aérien de la façon suivante : "Du centre-ville, passage au-dessus de la Weser [ nw : le fleuve], direction "Weserstadion", puis à hauteur de la Erdbeerbrücke  [nw : un pont] il a tourné et pris la direction du sud, est revenu vers le centre-ville en passant au-dessus de la Neustadt [nw : quartier au centre de Brême], ensuite même itinéraire en sens inverse, puis il a tourné à nouveau et a disparu dans les nuages au-dessus de la Neustadt." 

Par moments l'objet était éclairé, à d'autres moments ce n'était pas le cas.

7 janvier 2014 -  2 h 42

Au milieu de la nuit, la base de données ovni  www.ufo-datenbank.de   réceptionne, apparemment directement d'un collaborateur de l'aéroport de Brême, un compte-rendu d'observation relatif à cet incident, enregistré sous no 2877. 
Son contenu: Plus de dix témoins auraient observé un ovni entre 18 h 30 et 21 h 30: "Objet volant inconnu apparent sur le radar. Fermeture momentanée de l'espace aérien. Des vols ont du être déroutés. Un hélicoptère a effectué des recherches au-dessus de Brême"

Le nom du déclarant est inconnu. Le numéro de téléphone-contact indiqué est le numéro de téléphone de l'aéroport de Brême. 


Des informations contradictoires ayant circulé, suivent alors dans cet article du 10 janvier 2014 de GreWi des considérations sur la détection ou pas de l'objet sur le radar et sur ce qu'a réellement observé l'équipage de l'hélicoptère de la police. Il est également mentionné qu'entretemps la police disposait de 40 déclarations de témoins qui auraient vu ou entendu l'ovni.

Ministère public et police de Brême : Enquête pour "Intrusion dangereuse dans l'espace aérien" 

Dans un autre article du 21 janvier 2014, GreWi reprend in extenso le communiqué de presse commun du ministère public et de la police de Brême par lequel ils entendent rendre public le résultat de l'enquête suite aux investigations entreprises (Ermittlungsergebnisse) . En voici la traduction :

"Le 6 janvier 2014 les services de sécurité aérienne de l'aéroport de Brême ont observé vers 18 h 30 un objet volant non identifié dans l'espace aérien au-dessus de Brême.  Un certain nombre de citoyens et des officiers de police ont fourni des renseignements sur cet objet. En raison de l'incident, de multiples investigations au motif d'intrusion dangereuse dans le trafic aérien ont eu lieu.
Après exploitation de plus de 50 témoignages et renseignements divers, le ministère public de Brême et les enquêteurs de la police criminelle de Brême émettent l'hypothèse que l'origine de l'objet volant non identifié pourrait provenir des milieux d'utilisateurs de drone ou de modèles réduits, ce que semblent suggérer des experts et des déclarations de témoins.
Certains témoins auraient d'ailleurs également pu observer et décrire en fait l'hélicoptère de la police. D'autres auraient pu tout simplement apercevoir l'avion d'Air France. 
Il s'agirait donc vraisemblablement d'un drone ou d'un modèle réduit téléguidé, mais certaines données relatives à l'éclairage, l'altitude, la taille et la distance sont difficilement définissables dans un ciel nocturne.
Des recherches ciblées à l'encontre de suspects issus des milieux des drones ou modèles réduits n'ont donné aucun résultat.
Le ministère public et la police mettent en  garde contre l'usage illégal de tels objets volants, dont les vols doivent être déclarés et nécessitent une autorisation des autorités du trafic aérien.
Dans le cas précis, cela a clairement généré une perturbation du trafic aérien au-dessus de Brême. L'atterrissage d'un avion a du être interrompu, un autre a du être dérouté.
L'incident a constitué un réel danger pour la vie et l'intégrité corporelle de personnes. De telles infractions sont passibles de poursuites judiciaires. "

Réactions et commentaires des groupes de recherches ovni

Dans un article publié le 22 janvier 2014, Grewi donne la parole à des groupes de recherche ovni pour leurs premières réactions suite à ce communiqué de presse du ministère public et de la police de Brême du 21 janvier 2014.

Si l'un ou l'autre semble se contenter des explications données dans ce communiqué, d'autres sont plus critiques.

Ainsi Robert Fleischer de "Exopolitik Deutschland" qui reconnaît que certains ont pu décrire des faits non inhabituels en réponse à l'appel lancé par la police. Cependant il considère comme infondé le terme employé d' "Ermittlungsergebnisse" en guise de résultat d'enquête. En réalité, de quoi s'agissait-il vraiment dans le cas de cet objet ? C'est sur ce point, estime-t-il, que les résultats de l'enquête (Ermittlungsergebnisse) se perdent dans de vagues possibilités.
Si l'hypothèse du drone ou du modèle réduit téléguidé est techniquement réalisable le cas échéant, est-elle cependant fondée, s'interroge-t-il. Il retient d'ailleurs qu'à la lecture des termes très vagues  de cette communication de presse, il ressort qu'en réalité même la police ignore à ce jour de quoi il s'agit. Et de relever que c'est ce qu'elle reconnaît elle-même en déclarant que les indications relatives à la lumière émise par l'objet, son altitude, la taille et l'éloignement dans le ciel nocturne sont difficilement déterminables. Des recherches ciblées envers des suspects des milieux en rapport avec les drones et les modèles réduits n'ont d'ailleurs rien donné. En d'autres termes, il n'y a pas un seul indice concret en faveur de cette théorie d'un drone, mais on se laisse aller à considérer que ça doit être ça, car sinon qu'est ce que cela pourrait bien être d'autre ?
Fleischer pointe d'ailleurs dans sa première déclaration un détail intéressant sur lequel aucune explication n'est donnée dans cette communication de presse. En effet, il avait été mentionné que l'hélicoptère appelé en renfort avait annoncé vers 20 h 51 l'observation d'un "objet non éclairé" au contrôle aérien; du coup, ce dernier a jugé indispensable l'interruption de l'atterrissage d'un avion en provenance de Paris. On a quand même du mal, estime-t-il, à penser que cette observation de l'équipage de l'hélicoptère peut être mise sur le compte d'une interprétation erronée par rapport à un avion ou un drone. Dans l'hypothèse d'un drone, n'aurait-il pas été équipé de feux de navigation ? Et la police ne l'aurait-elle pas identifié en tant que tel comme étant inoffensif pour le trafic aérien ? De quoi s'est-il donc agi là ?
En même temps, Fleischer se montre sceptique par rapport à une révélation encore à venir des faits par les services officiels. Sur cette question précise et sur beaucoup d'autres relatives à cette "alerte ovni au-dessus de Brême", il est probable que la police ne s'exprime pas dans un avenir proche. Cette communication de presse va disparaître dans les profondeurs d'un oubli fort à propos et avec elle, également les détails à clarifier. Il y a peu de chances que l'on en sache beaucoup plus sur ce cas extrêmement intéressant, à moins que les salariés concernés de l'aéroport ne s'expriment d'eux-mêmes. D'ailleurs qui était cette personne qui en pleine nuit a déposé un compte-rendu d'observation au nom de l'aéroport de Brême sur le site de ufo-datenbank.de ?  

Parmi différentes considérations de C. Czech du DEGUFO, celui-ci relève que des descriptions de témoins il ressort qu'un objet a été observé qui évoluait quelques fois plus vite ou moins vite, et qui des fois restait immobile sur place. Des fois il était éclairé, des fois non éclairé; il possédait aussi une lumière clignotante blanc-jaune-rouge. 
Il souligne également qu'un contact radar a eu lieu, ce qui a été attesté au DEFUGO par 10 collaborateurs de la sécurité aérienne. Or pour qu'un objet puisse apparaître sur le radar, il faut qu'il dispose d'une surface minimum, de l'ordre d'environ au moins quatre m². De ce fait, d'après lui, l'objet apparu sur le radar ne peut être un drone. Il est possible qu'un drone ait été observé par ailleurs, mais il ne peut en aucun cas s'agir de l'objet détecté au radar, précise-t-il encore. 

Quant à la "Gesellschaft für Untersuchung von anomalen atmosphärischen und Radar-Phänomenen" MUFON-CES , son représentant indique qu'à cette date [22 janvier 2014], leurs conclusions ne sont pas encore arrêtées, mais qu'à leurs yeux, avec certitude, il ne s'agissait pas d'un modèle réduit. Pour savoir de quoi il s'agissait, quelle était l'apparence de l'objet, il ne pourrait être répondu que s'ils avaient la possibilité d'interroger les agents concernés.  

Qu'en est-il trois mois plus tard ?

Des éléments ci-dessus, il apparaît qu'aucune réponse véritablement circonstanciée et pouvant être considérée comme fiable et définitive n'a été donnée. Depuis lors, la situation ne semble pas avoir évolué du point de vue des explications officielles. 

Par contre, GreWi a publié un nouvel article le 25 mars 2014, sous le titre "Staatsanwaltschaft stellt Ermittlungen zum Bremen-UFO ein" et l'on y apprend que le ministère public abandonne les recherches relatives à l'ovni de Brême.

L'on y apprend que d'après les déclarations faites par le ministère public de Brême à " Radio Bremen", les investigations menées dans cette affaire pour cause "d'intrusion dangereuse dans l'espace aérien" n'ont plus lieu. D'après les déclarations effectuées par le  porte-parole, malgré une enquête très approfondie, aucun responsable n'a pu être identifié. 

Bien que la police présume qu'il se soit agi d'un modèle réduit ou d'un drone, la véritable nature du phénomène ou des phénomènes reste non confirmée, et l'objet demeure en fait un ovni, c'est à dire un "objet volant non identifié".
  
Source principale de documentation : Grenzwissenschaft-aktuell  ( grenzwissenscheft-aktuell.de )
Source secondaire citée indirectement via GreWi : Robert Fleischer (exopolitik.org )
Sources françaises : Le Figaro / Europe 1 / BFM TV /  francetvinfo.fr deplacementspros.com / foot-sur-7.fr  
Sources allemandes ou autres : Euronews / Bild.de / Spiegel.online / NDR.de / Frankfurter Rundschau
Traduction : webmestre prana infos


Une source complémentaire de nature ésotérique

L'objet répond donc clairement à la définition du mot "ovni", mais se pourrait-il aussi qu'il se soit véritablement agi d'un vaisseau extraterrestre ?

De par la nature de ce blog, le webmestre se permet de signaler que toute personne à l'esprit ouvert et désirant avoir un regard différent et complémentaire sur l'ovni de Brême pourra le trouver dans le numéro double de Janvier-Février 2014 de la revue Share International et de sa version française Partage International, où le sujet a été brièvement évoqué dans la rubrique "Signes des temps". 

Cette revue n'est, bien entendu, nullement une revue ufologique, mais traite de thèmes évoquant un nouveau paradigme pour le temps présent (ou encore la révélation progressive d'une connaissance et sagesse préservée à travers les siècles et les millénaires), dont la présence des Maîtres de Sagesse ainsi que l'existence des "Frères de l'espace" constituent des composantes. Nul doute que le lecteur intéressé saura retrouver l'information sans difficulté particulière sans qu'il soit besoin ici d'intégrer un lien spécifique.

mardi 1 avril 2014

Krishnamurti : qui était-il ?

Avec l'autorisation du webmestre du site " Shakti ", que nous remercions, nous reprenons ici un article consacré au grand instructeur spirituel que fut Krishnamurti.

Krishnamurti

Introduction

Jiddu Krishnamurti (1895-1986), philosophe et instructeur spirituel, a été un grand défenseur de la liberté humaine.

Sa vie

Krishnamurti est né le 11 mai 1895 à Madanapalle, en Inde, huitième enfant d'une famille brahmane de haute caste.
Sa mère qui vénère Krishna, huitième incarnation de Vishnu, décide de l'appeler "Krishna". Elle meurt lorsqu'il a 10 ans.

On sait peu de choses sur l'enfance de Krishnamurti, sinon qu'il n'avait pas une bonne santé, qu'il était un grand rêveur, pouvant passer des heures à admirer les fleurs et les insectes, et qu'il était considéré dans son village comme un enfant arriéré.

Son père était affilié à la société théosophique bien avant sa naissance. C'est au siège de la société en 1909, à Adyar, que le théosophe Charles Leadbeater rencontre Krishnamurti, alors âgé de 14 ans. Il reconnaît immédiatement en lui un disciple de grande envergure capable de servir de véhicule à l'instructeur mondial, le Seigneur Maitreya, le Christ qui adombra Jésus il y a deux mille ans, ainsi que l'a annoncé en 1889 Helena Blavatsky à un petit groupe de théosophes.
Annie Besant, alors présidente de la société théosophique, rencontre Krishnamurti le 17 novembre 1909 et confirme l'intuition de Leadbeater et décide avec ce dernier de prendre son éducation en main.

En 1910, à 15 ans, Krishnamurti publie son premier livre "Aux pieds du Maître".
En 1911, à 16 ans, il est à la tête de l'Ordre international de l'Etoile d'Orient ayant pour but de préparer l'opinion publique à recevoir l'Instructeur mondial. Un mensuel est édité par la mère de Mary Lutyens qui rédigera une biographie assez détaillée de Krishnamurti.

Entre 1912 et 1921, Krishnamurti poursuit ses études essentiellement à Londres, mais aussi à Paris (Sorbonne) où il donne en français une conférence remarquable à la Société théosophique de Paris.

En 1922, il se rend à Ojaï, vallée montagneuse près de Los Angeles. Après deux semaines de méditation, au cours desquelles il visualise Maitreya, l'Instructeur mondial, il ressent une forte douleur dans la nuque et devient incapable de manger et de dormir, quittant son corps à de nombreuses reprises.
"J'étais tourné vers l'est. Devant moi se trouvait mon corps et au-dessus de ma tête, je vis l'Etoile brillante et claire. Je pus alors ressentir les vibrations du Seigneur Bouddha, je contemplai le Seigneur Maitreya et le Maître K.H.. Je connus un bonheur, un calme et une paix intenses..." Il écrit quelques temps après à Charles Leadbeater: "Je me sens à nouveau en contact avec le Seigneur Maitreya et le Maître K.H. et je n'ai rien d'autre à faire que de les servir", puis à Annie Besant: "J'ai l'impression d'être assis en adoration sur une montagne et que le Seigneur Maitreya est près de moi". Krishnamurti révèle que Maitreya lui a dit: "Apprends à me servir, car c'est seulement sur ce sentier que tu me trouveras."

A partir de ce moment, Krishnamurti se libère. En 1925, au cours d'une rencontre de l'Etoile, alors qu'il parle de l'Instructeur mondial, son visage s'éclaire tout à coup, sa voix devient forte, et il parle en tant que Maitreya lui-même: "Je suis venu pour ceux qui veulent la compassion, le bonheur, ceux qui aspirent à la délivrance, qui désirent ardemment trouver la félicité en toutes choses. Je suis venu afin d'apporter des réformes et non pour abattre par la force, je suis venu non pour détruire mais pour construire." Krishnamurti est adombré, ce dont il parle comme du "processus".

Le 3 août 1929, en présence d'Annie Besant, et devant un auditoire de 3000 personnes, à Ommen (en Hollande), Krishnamurti annonce la dissolution de l'Ordre de l'Etoile, qui compte alors 60000 membres et des biens importants:
"Ce matin, nous allons parler de la dissolution de l'Ordre de l'Etoile. [...] Dès l'instant où vous suivez quelqu'un, vous cessez de suivre la vérité [...] Je désire que ceux qui cherchent à me comprendre soient libres..." Il dit encore: "Alors à quoi sert une organisation ? Une organisation va élaborer une doctrine, imposer une interprétation des paroles de Krishnamurti, figer sa pensée, proposer un chemin vers la vérité en faisant de Krishnamurti un gourou alors que l'essentiel est pour lui la compréhension de ce qui est. Ceux qui désirent vraiment comprendre, et sont à la recherche de ce qui est éternel, de ce qui est sans commencement ni fin, marcheront ensemble avec une plus grande ardeur."
La société théosophique se trouve alors dans une grande confusion.

Ainsi que Krishnamurti l'avait prévu, ses anciens amis se séparent de lui.

Il enseigne alors pendant plus de cinquante ans par des conférences, des livres et dans les écoles qu'il fonde.

Krishnamurti meurt le 17 février 1986, aux Etats-Unis, à Pine Cottage, à côté de Los Angeles, à près de 91 ans.

Son enseignement

Une de ses déclarations le résume parfaitement: "Ma seule préoccupation est de rendre les hommes absolument, inconditionnellement libres".

Pour Krishnamurti, "la vérité est en nous". Mais chercher seul n'est pas pour autant impératif, une "collaboration amicale sans aucune autorité" est préconisée.

Une autre déclaration est typique de sa personnalité: "Ce sont les enseignements qui comptent, pas l'instructeur qui les délivre".

Un extrait de son discours de dissolution de l'Etoile donne la manière dont il a souhaité mener son enseignement: "Je ne veux appartenir à aucune organisation spirituelle; ayez l'obligeance de comprendre cela."

L'initié

Le Maître DK parle de Krishnamurti dans un des ouvrages qu'il a transmis à Alice Bailey: "L'état de disciple dans le nouvel âge, tome 2" où il dit:
"En adombrant des disciples partout dans le monde, Il (le Christ) pourra se dédoubler à maintes reprises [...] L'une des premières expériences qu'il fit pour préparer cette forme d'activité fut avec Krishnamurti. Elle ne réussit qu'en partie. Le pouvoir qu'il utilisa fut déformé et mal employé par les personnes de type dévôt dont la Société théosophique est largement composée, et l'expérience fut arrêtée; elle servit néanmoins un dessein fort utile".

Selon les informations données par le Maître de Benjamin Creme (voir "La mission de Maitreya", tome I ou III), Krishnamurti, âme de 2ème rayon, avait une personnalité de 2ème rayon, un corps mental de 4ème rayon et un corps astral de 6ème rayon. Son corps physique de 7ème rayon n'a pas permis un adombrement de longue durée, lui causant de grandes souffrances.
Il a reçu la 4ème initiation à 49 ans.

Bibliographie          

  • "La première et la dernière liberté" de Krishnamurti (propos publiés en 1954), éditions Stock
  • "Krishnamurti, les années de l'éveil" par Mary Lutyens, éditions Arista
  • "Krishnamurti, la porte ouverte" de Mary Lutyens, éditions Arista

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