dimanche 7 février 2016

Un atterrisseur sur Mars: une collaboration indo-française en projet

Ils sont souvent l'objet de plaisanteries, les "petits hommes verts", surtout de la part de personnes qui ont du mal à envisager que d'autres planètes puissent être habitées et qui, dès lors, tournent cette possibilité en dérision. Mais les Martiens (et les Vénusiens) existent-ils réellement ?  La réalité du phénomène ovni étant désormais indéniable, du moins si l'on se documente réellement à des sources sérieuses et sans avoir d'idées préconçues, se pourrait-il que, comme l'affirme certaine tradition, les habitants de planètes plus évoluées se meuvent sur des fréquences plus élevées qui échappent à la perception de nos regards et de nos instruments ( sauf s'ils veulent bien se rendre visibles à nos yeux) ? Une autre question peut d'ailleurs se poser: si la planète est habitée, l'est-elle forcément en surface ?

Toujours est-il que certains pays s'intéressent beaucoup à Mars, pour diverses raisons. C'est le cas de l'Inde, pays dont, soit dit en passant, les textes les plus anciens racontent de curieuses histoires de vimanas, ces étranges vaisseaux volants d'un passé extrêmement lointain...Faut-il rappeler également qu'en février 2010 le journal indien Rajasthan Times faisait état d'une découverte majeure. En effet, dans une région reculée dans le district d'Hoshangabad, dans l'état du Madhya Pradesh, au sein d'une jungle assez dense, des archéologues indiens ont découvert une grotte avec une peinture rupestre représentant, sans équivoque possible, un extraterrestre et un ovni en mouvement, à laquelle est attribuée une datation de plusieurs milliers d'années !
   
Une amie indienne nous ayant fait parvenir une coupure de journal relative à l'annonce de la pose de la première pierre de l'Alliance Solaire Internationale lors de la récente visite de François Hollande en Inde, et ayant nous-même beaucoup voyagé à travers ce pays depuis des années et des années, il nous a semblé judicieux d'évoquer le contexte de cette visite, et, plus spécialement,le projet commun indo-français de mission sur Mars. Peut-être un simple prétexte pour parler d'un futur qui se construit sous nos yeux et qui ne manquera pas de nous surprendre, sans doute...

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Business, écologie, espace: en marge de la visite de François Hollande en Inde

Si les médias français ont bien couvert l'événement, il semble que certains aspects intéressants n'aient pas véritablement été mis en lumière. François Hollande a atterri en Inde, à Chandigarh ( ville façonnée par l'architecte Le Corbusier ), dans le cadre d'une visite officielle dans ce pays du 24 au 26  janvier 2016. Indéniablement, la vente de 36 avions de combat Rafale était dans toutes les têtes, mais le but affiché en était plus largement le renforcement d'un partenariat stratégique entre les deux pays. A noter également que le président français était  l'invité d'honneur du Republic Day commémorant l'entrée en vigueur  de la Constitution indienne le 26 janvier 1950.

Différents accords et contrats ont été signés dans le contexte des voyages du premier ministre indien en France, en 2015, et celui du président français en ce début 2016. Sont concernés, entre autres, la sécurité maritime, les infrastructures dans le transport, un contrat sur des locomotives et la vente de 250 avions d'Airbus au groupe Indigo, un partenariat entre la SNCF et Indian Railways pour la rénovation des gares indiennes, des perspectives dans le nucléaire civil, un accord pour le développement d'un troisième satellite conjoint d'observation climatique, un accord pour l'embarquement de l'instrument Argos 4 du CNES dédié à la surveillance de l'environnement sur le satellite indien Oceansat 3 et en matière de coopération spatiale, une lettre d'intention pour une participation française aux prochaines missions indiennes d'exploration spatiale (Mars).

L'Alliance Solaire Internationale



Annonce inauguration International Solar Alliance dans un journal indien



Le premier ministre indien a été l'initiateur de ce projet d'"Alliance Solaire Internationale", dont le lancement le premier jour de la conférence sur le climat, en présence de François Hollande et de Ban Ki-Moon, Secrétaire général des Nations unies, ainsi que plusieurs autres chefs d'Etat venus à Paris pour la COP 21, a été considéré comme l'un des événements majeurs de la journée du 30 novembre 2015.

Partant du constat qu'il existe plus de 100 pays disposant d'un potentiel solaire, situés entièrement ou partiellement entre les Tropiques du Cancer et du Capricorne, il s'agit de fédérer les efforts des pays en développement pour attirer les investissements et les technologies dans ce secteur et développer les usages de l'énergie solaire.

Comme l'indiquait le site de RFI en date du 1er décembre 2015:  " Imaginée et conçue par les Indiens, cette alliance se veut une plateforme de coopération entre des pays développés disposant de technologies dans le solaire et des pays riches en énergie solaire et désireux d'investir dans cette énergie comme source de substitution pour la production de l'électricité. C'est le cas de l'Inde, mais aussi de nombreux pays africains et latino-américains qui soutiennent l'initiative de New-Delhi.

Prenant la parole lors de la réunion pour le lancement du projet, Narendra Modi a déclaré que la centaine de pays situés entre les Tropiques du Cancer et du Capricorne et dotés en moyenne de 300 jours d'ensoleillement, sont les membres potentiels de cette nouvelle organisation internationale en cours d'installation. Rappelant que malgré l'abondance d'énergie solaire dont ces pays bénéficient, une grande partie de leurs populations sont privées d'électricité, le Premier ministre indien a expliqué que l'objectif de l'alliance qu'il propose "est de faire du solaire une partie intégrante de notre vie et de l'amener dans les villages et les communautés qui ne sont pas connectés". "    

C'est ainsi qu'en ce mois de janvier 2016, Narendra Modi et François Hollande ont posé la première pierre du siège de l'Alliance Solaire Internationale et inauguré le secrétariat provisoire de l'ISA situé, lui, dans les locaux du National Institute of Solar Energy à Gurgaon, non loin de Delhi.

Petit extrait de la déclaration de François Hollande le 25 janvier 2016, à cette occasion:

" Il y a un grand penseur Indien, Vivekananda, qui nous l'avait dit. La nature est soumise à des lois, les lois de sa propre action qui ne pourront jamais être rompues et si vous brisez l'une de ces lois, toute la nature disparaîtrait en un instant. Ce message, le monde ne l'avait pas entendu. Dans la même période, Victor Hugo lui-même relayait ce message en disant que l'homme est solidaire avec la planète, la planète est solidaire avec le soleil; ôtez un terme et l'équation chancelle. Oui, Victor Hugo avait déjà imaginé l'énergie solaire. "

Espace: le projet de collaboration indo-française 

Enfin, la lettre d'intention pour une participation française aux prochaines missions indiennes d'exploration spatiale (Mars) et l'espace, domaine peut-être plus important qu'il n'y peut paraître à première vue étant donné la réalisation indienne en ce domaine, effectivement généralement considérée comme une réussite vu les délais très courts  de conception-réalisation ainsi que le coût "relativement faible" comparé aux programmes des autres puissances spatiales...

Nous proposons donc une traduction de l'article publié par NDTV, média indien,  le 26 janvier 2016 sous le titre " India's next Mars mission will have a french connection":

"La prochaine mission de l'Inde pour se rendre sur Mars aura une connexion avec la France et les deux pays pourraient tenter ensemble de poser un atterrisseur [lander] sur la planète rouge.

"Après le Mars Orbiter réalisé par l'Inde, la prochaine étape doit être un atterrisseur. Poser un atterrisseur sur Mars n'est pas chose facile, mais ce sera intéressant à entreprendre" a déclaré Jean-Yves Le Gall, président du CNES  à NDTV.

L'Inde et la France ont forgé une nouvelle amitié dans le domaine de la technologie spatiale lors d'entretiens entre le premier ministre Narendra Modi et le président François Hollande, également invité d'honneur pour les festivités du Republic Day.

Parmi les 14 accords signés dans le cadre des entretiens des deux dirigeants, se trouvait une lettre d'intention pour une participation du CNES (Centre National d'Etudes Spatiales) à la prochaine mission sur Mars de l'ISRO (Indian Space Research Organisation), envisagée autour de 2020.

Monsieur Le Gall a déclaré que la France apporterait dans ce partenariat son expertise scientifique des planètes Mars et Vénus. Il a également ajouté que le Mangalyaan de l'Inde est vraiment impressionnant, relevant également qu'il est un bon exemple du "Make in India" et de l'exploration spatiale "low-cost" .

La mission Mangalyaan, d'un coût d'environ 73 millions de dollars US [en roupies indiennes, 450 crore], fut lancée le 5 novembre 2013 depuis le Centre spatial de Sriharikota, dans l'Andra Pradesh, par une fusée PSLV élaborée par l'Inde. 

En septembre 2014, l'ISRO a réussi à sa première tentative à mettre en orbite autour de la planète le satellite destiné à cette mission vers Mars, pénétrant de ce fait dans le club très fermé des trois seules puissances ayant réussi à cette date à entreprendre avec succès des missions vers Mars.

Le Mangalyaan a passé plus de 15 mois en orbite autour de Mars et se trouve présentement à environ 200 millions de kilomètres de la Terre. D'après l'ISRO, il est en parfaite condition alors qu'il évolue autour de Mars dans une orbite très elliptique, réalisant des observations scientifiques de l'atmosphère de la planète.  

Si l'Inde et la France parviennent conjointement à poser avec succès un engin sur la surface de Mars, elles deviendraient les secondes nations à l'avoir réussi. A ce jour, il n'y a que les Etats-Unis à avoir pu poser sur Mars le matériel nécessaire à des missions opérationnelles."   

Sources: NDTV ; rfi.fr ; elysee.fr ; wikipedia