mercredi 28 octobre 2015

Que se passe-t-il au moment de la mort et après la mort ?

Des rites funéraires variables à travers le monde

Curieux constat: aussitôt né dans un corps physique, l'être humain est en quelque sorte soumis à un  inéluctable et longtemps invisible compte à rebours dont la date ultime lui est généralement inconnue, du moins pour le commun des mortels. 

Un usage très répandu en Europe veut que les familles, du moins les catholiques, aillent au cimetière, à un certain moment de l'année, pour se recueillir sur les tombes de leurs défunts, et, par la même occasion, fleurir les tombes, alors que d'autres religions rendent hommage aux défunts d'une façon différente et selon un autre calendrier.
 
Stand commercial proposant un cercueil décoré à Munich en 2009 / photo prana infos


En fait, le monde connaît une grande diversité de pratiques et de rituels à la fois pour gérer ce "départ" du plan physique et pour rendre hommage aux morts. Dans cette mosaïque de peuples et de cultures que constitue l'Inde, l'un des géants démographiques de la planète, certaines religions pratiquent la crémation, d'autres l'enterrement et, autre coutume, les Parsis exposent les corps de leurs défunts au sommets des "tours du silence" où les vautours se chargeront de les "nettoyer". Au Tibet voisin, un rituel a encore cours qui consiste à découper les corps afin de les livrer aux vautours et en Indonésie, des momifications sont encore pratiquées. Traditions et rituels hérités du passé, parmi bien d'autres encore...

Des compréhensions différentes du phénomène de la mort

Large palette de concepts et de compréhensions pour ce que nous appelons la mort et l'après-vie... Très schématiquement, en Occident, parmi les grands courants: le courant matérialiste pour lequel il n'y a rien après la mort, les courants religieux considérant que nous avons une âme survivant à la mort et qui parlent de Jugement dernier, de paradis et d'enfer ou de Résurrection. Enfin, différents courants religieux (tels le bouddhisme ou l'hindouisme), ésotériques ou new-âge, pour qui la réincarnation est une évidence (même si les concepts respectifs de la réincarnation peuvent être assez éloignés les uns des autres).    



Conception chrétienne relevée dans un cimetière en Alsace / photo prana infos


"Qui suis-je ? "    Qui sommes-nous réellement ?

La méconnaissance de "qui nous sommes réellement" est-elle à l'origine de tant de compréhensions différentes de la mort ? Si les uns considèrent que nous sommes, pour un temps limité, un corps physique, appelé à disparaître ensuite dans le "néant", les autres affirment au contraire que nous avons également une âme qui survit à la mort et qui ensuite est soumise aux pérégrinations et différentes options décrites par les diverses religions.

Mais, avons nous une âme ou, comme l'indique la tradition ésotérique, sommes-nous en réalité une âme qui, engagée dans un très long parcours évolutif et soumise à la loi du karma, s'incarne périodiquement de façon à progresser lentement, de vie en vie, tantôt dans un corps masculin, tantôt dans un corps féminin, dans le but d'acquérir la maîtrise de la matière et de nos différents corps constitutifs et de devenir un "Maître" libéré de la nécessité de se réincarner sur Terre ?

A quelques jours de la Toussaint, il nous a paru judicieux de reprendre intégralement un post déjà publié précédemment sur ce blog, un texte donnant des indications très précises, provenant d'une source extrêmement élevée et offrant un éclairage tout à fait exceptionnel de cet événement qui nous attend tous et que nous avons sans doute déjà tous vécu de multiples fois ... dans des conditions plus ou moins sereines ...

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Reprise d'un article initialement publié sur ce blog le 1er novembre 2011.
                                                                
                                                               
"Ce qui rend la mort si redoutable à la plupart des gens est l'idée qu'ils s'en font: celle de perdre leur identité et leur conscience, de perdre le contact avec leur famille et leurs amis. La réalité de la mort est cependant toute autre: la personne décédée découvre qu'elle est libérée des limitations du corps physique et que sa faculté de conscience s'est accrue incommensurablement.

[...] Loin d'être une expérience traumatisante, la mort survient pour beaucoup d'une façon si douce qu'ils ne réalisent pas qu'ils sont morts, à tel point que de l'autre côté certains êtres ont pour tâche de leur en faire prendre conscience."

Ces quelques lignes issues du texte qui va suivre posent le problème: notre conception de la mort est elle infondée et à reconsidérer ? Les explications données proviennent d'une source supérieure, disons pour faire simple, des Maîtres de Sagesse qui ont travaillé par l'intermédiaire d'Helena Blavatsky et d'Alice Bailey, et dont l'un d'entre eux a, à ce jour encore, un lien télépathique permanent avec Benjamin Creme, artiste et ésotériste anglais. Le texte, extrait de La Mission de Maitreya -tome 1- (Partage Publication) , est gracieusement mis à disposition lors des conférences de Benjamin Creme ou lors des conférences et événements organisés par des lecteurs français de la revue Partage International. 

La vie après la mort et la renaissance


"L'attitude de nos contemporains  face à ce phénomène récurrent que nous appelons la mort constitue une des plus grandes tragédies de notre temps. Pour la plupart, nous portons sur la mort un regard empreint de peur et de dégoût, cherchant par tous les moyens à lui résister, et prolongeant, souvent bien au-delà de son utilité, l'activité du corps physique, comme garantie de la "vie".

Notre peur de la mort n'est en fait que la peur de l'inconnu, la peur d'une dissolution complète et définitive, la peur de ne plus être. En dépit des multiples témoignages  rassemblés au fil des ans par un grand nombre de groupes spirituels, attestant que la vie se poursuit après la mort, sous une forme ou sous une autre; en dépit de l'acceptation intellectuelle répandue que la mort n'est que l'éveil à une vie nouvelle et plus libre; en dépit de la croyance croissante en la réincarnation, et malgré les enseignements reçus, à travers les âges, des Instructeurs les plus sages, notre approche de ce grand passage continue d'être empreinte de peur et d'agitation.

Ce qui rend cette attitude si tragique est qu'elle est tellement éloignée de la réalité qu'elle est source de bien des souffrances inutiles. Notre peur de la mort n'est autre que la peur de voir notre identité anéantie. C'est cela qui nous terrifie. Si nous pouvions réaliser et expérimenter le fait que cette identité est un Etre immortel, ne pouvant ni mourir, ni être anéanti, notre peur de la mort disparaîtrait. Si, de plus, nous réalisions que ce que nous appelons la mort est en fait l'entrée dans une lumière nouvelle dont la clarté nous confère une conscience plus aiguë de notre identité, et nous révèle certains aspects plus élevés de notre Etre jusque là occultés, toute notre attitude envers la mort changerait, pour notre plus grand bien.

Un voyage sans fin

La mort et la vie sur le plan physique seraient alors considérées comme les étapes d'un cheminement sans fin vers la perfection, la mort n'étant qu'une porte d'accès vers un champ d'expérience beaucoup plus vaste. Libérée des limitations du plan physique, notre conscience verrait s'ouvrir à elle de nouvelles et vastes perspectives de connaissance, d'intelligence et de beauté jusque-là inaccessibles.
Dans un proche avenir, les Maîtres et leurs disciples enseigneront la vérité au sujet de cette expérience que nous appelons la mort, et ainsi offriront à chacun une liberté nouvelle. Nous apprendrons à accepter la mort pour ce qu'elle est: la restitution de nos véhicules à leur source initiale, "les cendres à la cendre et la poussière à la poussière", et une ouverture à une vie nouvelle, plus riche de significations. Nous en viendrons à comprendre que ce moment unique et important est en fait, une suite ordonnée d'étapes à travers lesquelles l'âme se retire successivement de chacun des véhicules qu'elle a créés.

Le processus de la mort commence lorsque l'âme retire son énergie du corps physique dense.Cela peut prendre plus ou moins de temps. Une série de crises cardiaques ou l'aggravation continue d'une maladie peuvent signifier que l'âme a amorcé ce processus. Dès que la mort survient, les corps subtils - les corps astral et mental situés au sein du véhicule éthérique - se retirent du corps physique dense. Ceci peut, également, se faire plus ou moins rapidement, et les Maîtres conseillent d'attendre trois jours avant la mise en terre, ou de préférence la crémation, ceci pour être assuré que le corps éthérique s'est bien complètement retiré de sa contrepartie physique.

Dès lors, la conscience de l'individu subsiste à l'intérieur du corps éthérique qui, à son tour, se verra également abandonné. Les particules de substance constituant ce corps retournent alors dans l'océan d'énergie éthérique qui nous entoure. La rapidité de ce processus de désintégration dépend du karma individuel.

Une fois le véhicule éthérique rejeté, l'enveloppe astrale de la personne lui confère une conscience sur l'un des sept sous-plans du plan astral, celui qui s'harmonise le mieux à sa nature astrale, sous-plan sur lequel elle vivra un certain temps, afin d'être confrontée aux désirs qui ont imprégné son corps astral durant sa vie terrestre et aux filets desquels elle se laisse encore prendre.

Bien souvent, cette confrontation va l'absorber à un tel point que la vie sur ce plan devient pour elle une réalité. Si sa conscience est surtout focalisée sur l'astral et très peu sur le mental, une telle personne peut vivre sur le plan astral pendant une longue période - notion de temps toute relative si l'on considère que le temps réel tel que nous le percevons sur le plan physique cesse d'exister en même temps que le cerveau.

Sur le plan astral, chacun fait ce que normalement il aurait fait en incarnation. Mais bien que cette vie sur le plan astral ait l'apparence de la réalité, tout comme la vie sur le plan physique dense, elle n'en est pas moins une illusion. Tous nos espoirs, nos peurs, notre agressivité, nos haines, nos jalousies et nos vices constituent de puissantes formes-pensées qui, tôt ou tard, doivent être dissoutes.

C'est pourquoi le seul enfer qui existe est celui que nous nous sommes nous-mêmes créés sur le plan astral. L'enfer auquel nous sommes confrontés est celui de nos propres désirs, de notre propre cruauté, de notre séparatisme, de nos ressentiments et de nos peurs qui demeurent sur le plan astral. C'est pour cette raison que les Maîtres ne cessent de nous répéter d'apprendre à contrôler nos pensées et nos réactions émotionnelles.

Pour cette même raison, il est important qu'au moment de la mort, le niveau de conscience soit aussi élevé que possible, afin que les derniers réflexes nerveux servent à propulser la conscience à travers les niveaux de l'astral et du mental inférieur jusqu'aux sphères mentales les plus élevées, de la manière la plus rapide et la plus consciente possible. D'où l'importance d'une préparation délibérée à la mort. A l'avenir, nous apprendrons comment mourir consciemment, comment gérer ce "passage".

Ce qui rend la mort si redoutable à la plupart des gens est l'idée qu'ils s'en font: celle de perdre leur identité et leur conscience, de perdre le contact avec leur famille et leurs amis. La réalité de la mort est cependant toute autre: la personne décédée découvre qu'elle est libérée des limitations du corps physique et que sa faculté de conscience s'est accrue incommensurablement. Elle perçoit simultanément deux mondes: celui des formes qu'elle vient de quitter et le monde nouveau qui s'ouvre à elle, lieu de plus grande liberté, où des êtres familiers viennent l'accueillir, mais où elle peut encore partager les sentiments et les pensées de ceux qu'elle a laissés derrière elle.

Loin d'être une expérience traumatisante, la mort survient pour beaucoup d'une façon si douce qu'ils ne réalisent pas qu'ils sont morts, à tel point que de l'autre côté certains êtres ont pour tâche de leur en faire prendre conscience. Ainsi, sur le plan astral, des disciples, des initiés et certains Maîtres interviennent afin de les protéger et de leur faire prendre conscience de leur mort.

Le plan astral 

Après la mort du corps physique, la personne défunte séjourne sur le plan de l'astral qui correspond au niveau de développement qu'elle a atteint au cours de sa vie terrestre. A ce niveau subtil d'existence, notre faculté de perception est libérée des processus de la pensée et du raisonnement qui sont le fait du cerveau physique. Toute connaissance et expérience peut alors être directement vue, entendue, touchée et connue dans sa pleine signification. Perception, connaissance et beauté sont simultanément appréhendées et engendrent une sensation de joie et une libération inconnue sur le plan terrestre.

Sur les sous-plans de l'astral supérieur, cette expérience directe revêt un caractère plus extatique. Elle provoque des émotions plus nobles et plus raffinées, correspondant aux niveaux astraux supérieurs du centre du coeur, aux plus hauts niveaux de l'astral. Un être parvenu à un certain degré d'évolution avant sa mort fait sur ces plans  l'expérience d'une joie indicible et d'une extase presque constante . Il perçoit toute la beauté et l'harmonie qui sont, sur ce plan, l'expression de bouddhi, c'est à dire l'amour-sagesse. En fait, bouddhi est un état de ravissement qui peut être expérimenté sur le plan physique lorsqu'au cours de la méditation, on parvient à un degré élevé de contact bouddhique.

Un être qui a atteint un certain niveau de concentration mentale reste peu de temps sur le plan astral, car son véhicule astral est alors si raffiné et harmonieux qu'il se dissout rapidement, afin que ses particules puissent retourner dans le réservoir de matière ou d'énergie astrale, tout comme les particules du corps éthérique sont retournées au plan éthérique.

L'expérience vécue sur le plan mental est d'une nature différente, plus mentale. Là, le ravissement laisse place à la connaissance et à la sagesse. L'expérience spécifique de ce plan n'est plus seulement la joie extatique mais plutôt l'intelligence du sens profond des choses, de leur véritable signification. L'être suffisamment évolué, doté d'un niveau d'intuition élevé, peut alors comprendre cela, ainsi que le Dessein et la Volonté de Dieu.

Pour les êtres plus évolués, l'existence sur le plan mental constitue la dernière avant le retour en incarnation. Mais il se peut aussi que le corps mental se dissolve à son tour, l'être entre alors en état de pralaya, en devachan. Cet état d'existence ni mental, ni astral, ni physique, est un état intermédiaire entre la vie et la mort. C'est un état d'être, hors incarnation, où toute pulsion vitale est suspendue. C'est un état d'éternelle béatitude, de paix parfaite.

L'être en pralaya n'est pas inconscient, mais aucun processus d'apprentissage conscient ne peut avoir lieu avant le retour en incarnation. C'est une sorte d'absorption dans l'Absolu, d'où l'on s'abstrait, selon la Loi, lorsque le besoin du groupe le réclame. L'état de pralaya est le monde propre aux âmes, où elles n'ont d'autre but que d'être elles-mêmes. Dépourvue de tout véhicule inférieur, l'âme en pralaya ne fait aucune nouvelle expérience, contrairement à l'existence sur les autres plans. Ainsi les progrès spécifiques ne sont possibles que sur les plans inférieurs.

L'âme vient en incarnation par décision du Logos, en fonction des besoins du groupe et du Plan. C'est pour l'âme un grand sacrifice que de descendre sur le plan physique et de s'incarner. Elle le fait sous l'impulsion de son esprit d'abnégation. Cette volonté altruiste qui émane de l'âme est une puissante source d'inspiration.

L'âme en pralaya n'éprouve aucun besoin de s'incarner. Elle y reste, suivant les cas, de quelques dizaines à plusieurs milliers d'années, jusqu'au moment où un groupe d'âmes en pralaya est envoyé en incarnation, parce que le moment est propice et les circonstances favorables. C'est de cette manière que le corps de l'âme, ou corps causal, s'enrichit de nouvelles expériences. Le corps causal reçoit davantage de connaissances et de conscience de l'âme à mesure que ses véhicules s'affinent.

Les atomes permanents

Cet affinement des véhicules de l'âme (que sont les corps éthérique, astral et mental) s'opère par le truchement de ce que l'on appelle les "atomes permanents". Il s'agit d'atomes de matière physique, astrale et mentale autour desquels s'organisent les corps en vue d'une nouvelle incarnation. Ces atomes permanents gardent la mémoire du taux vibratoire auquel l'individu est parvenu au moment de sa mort.

Si cette personne a fait de grands progrès, les corps de ses incarnations suivantes seront plus raffinés, en harmonie avec la vibration de cet atome permanent qui, grâce au travail magique de l'âme, attirera toujours davantage de matière de nature subatomique. Ainsi, les atomes permanents parviennent à des fréquences vibratoires toujours plus élevées. Et comme un corps attire toujours à lui de la matière ayant un taux vibratoire semblable, les progrès réalisés de vie en vie créeront un corps chaque fois plus raffiné, d'une vibration toujours plus élevée.

Les atomes permanents constituent donc les noyaux qui attirent les particules atomiques dont sont composés, en premier lieu le corps mental, puis le corps astral, enfin le corps physique éthérique, ce après quoi le corps physique dense est "précipité". Les atomes permanents d'un être sont liés au corps causal de l'âme et ne sont influencés par aucune expérience faite hors incarnation.

Le corps causal se situe sur le plus élevé des quatre plans du mental, et on peut le considérer comme une sorte de réservoir de tout ce qui a été perçu, connu et expérimenté dans les domaines du physique, de l'astral et du mental. Une "corde d'argent" relie l'âme et son corps aux trois atomes permanents. Dans ce cordon, la conscience est continue, de telle sorte que lorsqu'il est temps pour l'âme de s'incarner à nouveau, des particules de matière de taux vibratoire analogue sont, magiquement, attirés autour des atomes permanents. Ceux-ci ont conservé la même fréquence que dans la vie qui a précédé, et sont imprégnés de la conscience et de la vibration des énergies de ces niveaux.

Au début des incarnations suivantes, lorsque les véhicules sont prêts, l'âme forme ses enveloppes mentale, astrale et physique. La connaissance et l'expérience accumulées, gagnées au cours d'une succession de vies précédentes, s'écoulent du niveau de l'âme dans le cerveau physique qui en retient tout ce qu'il peut consciemment absorber, utiliser et connaître."


Texte de Benjamin Creme, extrait de La Mission de Maitreya (Partage Publication), tome 1 (dépliant mis gracieusement à disposition lors des conférences de B. Creme).


Voir le site Partage International

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