jeudi 24 septembre 2015

Réincarnation: le cas James Leininger

Se peut-il qu'un pilote de chasse abattu par les Japonais en 1945 se soit réincarné en avril 1998 et que, pour la première fois, nous ayons des preuves irréfutables de la réalité de la réincarnation ?  


Réincarnation: un concept qui gagne du terrain ?

La question n'est pas neutre: est-il exact, comme beaucoup le pensent, qu'au cours des premiers siècles, les textes bibliques ont été expurgés de toute référence à la réincarnation ? Et dans l'affirmative, pourquoi ?

Combien sont-ils actuellement en Occident à prendre en compte le concept de réincarnation ? De l'ordre de 30 à 35 % ou peut-être plus ? Et, entre les bouddhistes, les hindous et quelques autres groupes religieux et par ailleurs des groupes plus "ésotériques" ou "new age", qu'entendent-ils, les uns et les autres, par "réincarnation" ?

Indéniablement, cette notion de survivance de l' "âme" après ce que nous appelons la "mort" et l'incarnation ultérieure de l' "âme" dans un nouveau corps physique, tantôt masculin, tantôt féminin,  semble trouver un écho de plus en plus large dans la population en Occident. Signe des temps ?

Il reste pourtant des groupes religieux pour lesquels ce concept est absolument incompatible avec leurs dogmes; sans compter également toutes les personnes pour lesquelles il n'y a strictement rien après la "mort"...

Ces questionnements ne sont pas le propos de l'ouvrage que nous allons évoquer, mais lorsque, fait rarissime, se révèle un cas contemporain présentant tous les signes d'authenticité, il ne peut qu'attirer notre attention. Un enfant américain né en 1998 peut-il donc avoir été ce pilote de chasse mort au combat en 1945 ? Nous proposons ici juste un petit aperçu du livre traitant de ce cas et paru en français sous le titre: "Réincarné".


Le cas James Leininger




Un couple comme tant d'autres... et un heureux événement

C'est une histoire peu banale que vivent  Andrea et Bruce Leininger, tous deux de tradition chrétienne,  et leur fils James en l'an 2000, alors que cette famille américaine vient de déménager peu de temps auparavant à Lafayette (Louisiane), dans le cadre d'une nouvelle mobilité professionnelle.

Né le 10 avril 1998, le petit James présente durant ses deux premières années l'apparence d'un bébé adorable, peu enclin aux pleurs et d'un naturel plutôt heureux et satisfait. Tout semble aller pour le mieux pour le bambin et la petite famille.

La nuit où tout a démarré

Alors que trois semaines plus tôt, James vient de fêter son deuxième anniversaire, rien, en ce tout début du mois de mai 2000, ne laisse entrevoir ce qui va perturber une ambiance jusque là paisible. Ainsi, en pleine nuit, la maisonnée est soudain emplie de cris perçants et de hurlements d'angoisse; accourue au chevet de James, Andrea trouve son fils gesticulant et se débattant sans raison apparente, si ce n'est celle d'un cauchemar, et ce n'est qu'après un certain temps qu'elle peut lui faire retrouver le sommeil.

Deux jours plus tard, même scénario; Bruce ne s'inquiète pas et considère qu'il s'agit d'un phénomène normal chez des petits. Mais les cauchemars se répètent et s'installent dans la durée avec des fois, une ou deux nuits de répit, ces scènes gagnant pourtant en intensité et pouvant se répéter jusqu'à cinq fois par semaine.     

Incompréhension et questionnements

Des semaines après le début des cauchemars, James crie et se débat toujours autant, tout plongé qu'il est dans un sommeil qui semble le tenir sous son emprise. Pourtant, il faut se rendre à l'évidence: tout en se démenant et en faisant mine de vouloir s'extraire de quelque chose, James, à peine âgé de deux ans, hurle bien des mots: "accident d'avion ! avion en feu ! petit bonhomme ne peut pas sortir ! ", paroles qu'il renouvelle calmement en une autre circonstance, alors qu'il s'est réveillé dans les bras de sa mère. De quoi susciter stupeur et incompréhension pour les parents.

Ultérieurement, alors que sa mère lui lit une comptine, James se met soudain sur le dos et, lançant ses jambes vers le plafond,  lui explique à sa façon, tout en mimant un personnage cherchant à s'extraire de quelque chose où il serait coincé : "Petit bonhomme fait comme ça". Et à la question de sa mère sur l'identité du petit bonhomme, la réponse est posée et nette : " Moi " .

Et de le confirmer immédiatement après, dans les mêmes termes et attitudes, à son père, venu les rejoindre. Et aux questions complémentaires de Bruce sur ce qui était arrivé à son avion, les réponses tombent sans hésitation de la part de James: "Y s'est écrasé en feu " ; " On a tiré dessus " ; " Les Japonais ". Que peuvent bien signifier ces paroles dans la bouche d'un enfant d'un peu plus de deux ans ? Comment peut-il savoir ?

Lorsque le lendemain de cet épisode les Leininger accueillent une proche parente, celle-ci, mise au courant des derniers développements, demande à James comment il sait que ce sont les Japonais qui ont tiré sur son avion. La réponse laisse perplexe: " Le grand soleil rouge"  ... le drapeau emblématique du Japon .   

Et les parents de se remémorer un autre épisode étrange intervenu quelques mois plus tôt. Avec James dans la poussette, Andrea achète un modèle réduit d'avion et le lui donne pour l'occuper pendant ses courses. James l'examine attentivement, puis rectifie un commentaire de sa mère: " C'est pas une bombe, maman; c'est un réservoir largab' ". C'est seulement en en discutant avec son mari, qu' elle comprend qu'il parlait d'un "réservoir largable", une réserve supplémentaire de carburant permettant d'accroître le rayon d'action de l'avion. Mais comment peut-il savoir cela ?

Nouveaux éléments troublants

Un soir, lors d'une autre séance de comptine, James revient sur ses rêves.
- "Maman, l'avion du petit bonhomme, y s'écrase, y a le feu ..."

Dialogue entre Andrea, Bruce et James, ce soir-là (citation):
- " Qui est le petit bonhomme  ? "
- " Moi "
- " Tu te souviens du nom du petit bonhomme ? "
- " James "
- " Tu te rappelles quel type d'avion c'était ? "
- " Un Corsair "
- " Tu te rappelles d'où ton avion a décollé ? "
- " Un bateau "
- " Tu te rappelles du nom du bateau ? "
- " Natoma "
- " Natoma, hein ? "
- " Natoma "
- " Ca sonne plutôt japonais "
- " Non, c'est américain" , rétorqua James. 

Et encore, un soir d'octobre, lors du coucher de James, en présence des deux parents (citation):
- "Bon, cette nuit, pas de rêve du petit bonhomme, d'accord mon gars ? "
- " Papa, le petit bonhomme s'appelle James"
- " Mon chéri, c'est ton prénom à toi, James " corrigea gentiment Andrea
- " Le petit bonhomme aussi, y s'appelle James "
- " Tu te rappelles du nom de famille du petit bonhomme ? "
- " Non, j'me rappelle pas "
- " Tu te rappelles s'il y avait d'autres personnes avec toi dans ton rêve ? Des amis, par exemple ? "
- " Jack ", fut la réponse de James, après un moment de concentration
- " Tu te souviens du nom de famille de Jack ? "
- " Larsen. Jack Larsen "
- " Est-ce que Jack était l'ami de James ? "
- " C'était un pilote, comme lui

Hypothèse d'une vie antérieure, fortes résistances familiales et début d'une enquête approfondie 

A quel moment a-t-il été tout à fait clair pour son entourage qu'il y avait un rapport entre les cauchemars de James et sa fascination pour les avions ? 

Le caractère extraordinaire de la situation et les données extrêmement précises sorties de la bouche de l'enfant donnent à penser qu'il est en train de vivre quelque chose qui dépasse l'entendement et son présent statut. Au fil des mois, lentement, l'hypothèse de la réincarnation vient à l'esprit du cercle familial.

Andrea elle-même, intuitivement, commence à le pressentir et à l'accepter. D'autant plus que James continue à fournir des renseignements précis, soit de nature technique et relatifs aux avions de combat ou à un environnement de pilote de chasse en temps de guerre, soit sur ses supposés ex-collègues pilotes ou sur sa précédente famille, tout comme des détails très précis et personnels, antérieurs à sa naissance, concernant ses parents actuels....

Si Andréa l'accepte, il en va tout autrement pour Bruce, solidement ancré à la fois à sa formation universitaire et à son éducation religieuse. Son expérience professionnelle de manager habitué à trouver des solutions concrètes, son esprit cartésien tout comme sa fidélité envers sa foi chrétienne, l'empêchent de croire en la réincarnation. S'en suit une espèce de combat cherchant à démontrer à tout prix qu'il ne pouvait en être ainsi, que ce que vit son fils ne peut qu'avoir des causes rationnelles. Ainsi commence une très longue enquête qui va mobiliser les deux parents.

Une enquête "journalistique" à rebondissements, sur des mois et des mois

Corsair et Natoma. Enfin, de premiers éléments précis et tangibles que Bruce se met activement à vérifier. De premières recherches sur internet, il ressort qu'ils existaient bien tous deux: le premier était un avion de chasse utilisé durant la seconde guerre mondiale et le second, le Natoma Bay, un porte-avions américain engagé dans les combats dans le Pacifique à cette même époque. 

Des centaines et des centaines d'heures de recherche plus tard, sur internet ou par contact téléphonique, de recherches généalogiques en archives militaires, en passant par les associations de vétérans du Natoma ou de pilotes de chasse et la participation à leurs réunions, étape par étape, Bruce et Andrea réussissent à contacter le fameux Jack Larsen mentionné par James.

Ancien pilote, il est toujours en vie et se souvient bien de son collègue James M. Huston. Ayant lui-même participé à l'opération qui a coûté la vie à James M. Huston  le 3 mars 1945 à la bataille d'Iwo Jima, il donne de vive voix à Bruce des informations capitales.     

Après bien d'autres développements déjà intervenus entretemps, Andrea a déjà pressenti qu'il pouvait y avoir un lien mystérieux entre leur fils James et ce pilote de chasse, James M. Huston. Leur petit James pourrait-il être la réincarnation de ce James M. Huston disparu ?

Alors que James donne toujours encore, au compte-gouttes, d'autres indices semblant valider de façon croissante l'hypothèse d'une vie antérieure, Bruce s'obstine à la refuser au nom de sa pensée rationnelle et de ses croyances religieuses. 

Un témoin oculaire confirme avoir vu de ses yeux l'avion de James M. Huston s'écraser en mer et apporte un nouvel éclairage, faisant tomber l'une des deux objections majeures de Bruce.

De fil en aiguille, de contacts en contacts, ils entrent en relation avec la soeur de James M. Huston, alors âgée de 84 ans. Avant de se rencontrer  physiquement par la suite, le petit James et elle s'entretiennent  au téléphone et la nature des termes employés par le garçonnet ôtent tout doute à la vieille dame. Et lorsqu'elle envoie des photos de son frère James posant devant un avion "Corsair", une autre objection majeure de Bruce tombe.

Bien  d'autres propos étonnants, voire stupéfiants, de James, relatés dans le livre, se vérifient . En fait, tous sont vérifiés méthodiquement et concordent ! Malgré sa problématique, à bout d'arguments "rationnels", Bruce doit s'avouer vaincu. Qu'allait-il advenir de sa conception de la promesse biblique du salut et du Jour du Jugement dernier alors qu'il a sous les yeux les preuves éclatantes de la survie de l'âme et de son incarnation dans un nouveau corps avec une nouvelle identité ?     

Un jour, assis sur les genoux de son père et feuilletant avec lui un livre consacré à la bataille d'Iwo Jima, James avait reconnu sur une photo l'endroit précis où son avion s'était écrasé et cela s'était également révélé exact par la suite. La diffusion d'une deuxième émission télévisée consacrée au cas Leininger avait suscité un regain d'intérêt, même à l'étranger, et une invitation provenant du Japon parvint à la famille.

C'est ainsi qu'à l'occasion d'un voyage sur les lieux du drame, après une émouvante cérémonie, James put laisser filer son ancienne personnalité de James Huston et commencer à revêtir pleinement celle de James Leininger.  

Deux émissions de télévision majeures aux Etats-Unis 

L'enquête des deux parents a eu des prolongements, le cas parvenant aux oreilles de producteurs d'émission. C'est ainsi que le cas de James Leininger a fait l'objet de deux émissions de télévision diffusées aux Etats-Unis en avril 2004 et la seconde en juillet 2006 ( Good morning, America sur ABC ) .

Depuis lors, le cas a également été évoqué dans de nombreuses émissions dans le monde entier.   






Un livre passionnant, paru chez Dervy, dans la collection Grandes Enquêtes dirigée par Stéphane Allix.