dimanche 6 janvier 2013

Kseniya Simonova : un grand moment d'émotion

L'art éphémère de l' "animation de sable" (sand animation)

Quiconque a pu assister à la réalisation par des moines tibétains d'un mandala de sable, relevant d'ailleurs d'une pratique spirituelle plus qu'artistique, a pu se rendre compte de l'immensité et de la complexité de la tâche, généralement dévolue à plusieurs moines travaillant méticuleusement pendant plusieurs jours. Une fois, le mandala achevé et sa fonction spécifique accomplie, il est détruit, marquant aussi l'aspect éphémère de toute manifestation sur le plan physique.

Si la réalisation d'un tel mandala a un caractère très lent et statique, il en va tout autrement de l'animation de sable réalisée par Kseniya Simonova.

Kseniya Simonova 

Gagnante de l'émission "L'Ukraine a du talent" en 2009, cette Ukrainienne, née en 1985 d'une mère artiste et d'un père précédemment militaire, a acquis l'extraordinaire faculté de donner vie à des tableaux de sable animés.

Alliant célérité, sensibilité, émotion, elle a créé durant la période 2009 à 2011 plus de 200 récits racontés de façon éphémère à travers ses animations de sable réalisées en direct devant un public conquis. A travers sa relation particulière avec le sable, elle  nous livre dans un mouvement continuel de créativité et de transformation, des scènes touchantes et pleines de subtilité. 

Bien que dotée de prédispositions artistiques, elle raconte s'être entraînée pendant des semaines de 23 h à 4 heures du matin, en dehors de ses occupations de femme et de mère. Mais même avec des prédispositions et un tel entraînement, il s'agit probablement d' une prestation peu ordinaire.

A noter que sur certaines videos, on la voit allumer une bougie avant le début de sa prestation et l'éteindre aussitôt après sa prestation. La question peut se poser : bénéficie-t-elle d'une forme de guidance ?

Voici une video de Youtube de TelewizjaNarodowa (au hasard, parmi bien d'autres) qui a surtout l'avantage de regrouper deux tableaux:



Egalement une interview de Kseniya Simonova sur CNN :



et une autre sur Russia Today :