mardi 12 mars 2013

Le Suaire de Turin montré à la télé le 30 mars 2013

Le Suaire de Turin montré en direct pendant une heure sur RAI Uno, la veille de Pâques

Il semble que dans le cadre de ses derniers actes officiels, Joseph Aloisius Ratzinger, le pape démissionnaire, ait demandé que le Suaire de Turin soit exposé à la télévision. D'après le journal La Croix, cette ostension exceptionnelle, "décrite par le Saint-Siège comme un ultime cadeau du pape émérite à l'Eglise catholique, sera uniquement télévisée et aura lieu dans l'après-midi du samedi saint 30 mars.

Jusqu'ici, une telle ostension télévisée n'a eu lieu qu'une seule fois: le 23 novembre 1973, à la demande de Paul VI. Cette fois-ci, les images ne seront pas réservées à la seule RAI italienne mais tous les diffuseurs qui en feront la demande pourront obtenir les images."

Sources: La Croix / Grenzwissenschaft-aktuell

De quoi nous conforter dans l'idée qu'au-delà des apparences, il pourrait peut-être s'agir de quelque chose de très particulier, voire d'exceptionnel ...  

Pourtant entre rationalisme et foi, les avis divergent. Il y a ceux qui, pour différentes raisons, doutent de l'authenticité et de la "fonction" passée attribuée à cette pièce de tissu et ceux qui donnent du crédit à la croyance selon laquelle il aurait servi à envelopper le corps de Jésus après la crucifixion.  

Si pour nos contemporains bien des dogmes de l'Eglise suffisent à jeter le doute sur bien des croyances religieuses qu'elle professe, ou même entraînent leur rejet pur et simple, il est non moins certain que l'histoire supposée du Suaire semble difficile à admettre d'un simple point de vue rationnel, du moins du point de vue contemporain tel que communément accepté. 

L'on ne sera donc guère étonné de savoir que, si nous nous y intéressons ici, c'est parce qu'entre les deux positions évoquées plus haut, il existe peut-être encore une autre explication possible, susceptible de nous éclairer et c'est bien celle-là qui retient notre attention, tout à fait dans l'esprit particulier de ce blog.

Très peu souvent exposé au public (quatre fois au cours des 100 dernières années), ce fut cependant le cas en 2010, ce qui nous a poussé à nous rendre à Turin pour voir ce suaire et nous publions ici nos photos prises à cette occasion.

Suaire de Turin, vu de côté / photo mai 2010 webm prana infos

Suaire de Turin, vu de face / photo mai 2010 webm prana infos

Parmi l'abondante documentation disponible, à signaler un dossier assez complet sur Wikipédia. Egalement un point de vue extrêmement original à travers un article de la revue Books, sur lequel nous sommes tombés dans une salle d'attente d'un médecin, il y a quelques mois.

Un passionnant article de la revue Books 

Il s'agit d'un article paru dans le numéro de septembre 2011 de Books , en relation avec la présentation de "L'énigme du Suaire", un livre de Ian Wilson paru chez Albin Michel, 2010.

Il y est précisé que Ian Wilson est un auteur anglais vivant en Australie, spécialisé dans l'analyse des mystères historico-religieux et qu'il a publié une vingtaine de livres. Il y est précisé également que cet article de John Ray est paru dans le Times Literary Supplement le 29 octobre 2010 et qu'il a été traduit par Laurent Bury.

Le Suaire de Turin, encore et toujours ...
Est-ce un faux réalisé par un artiste génial au Moyen Âge, ou une relique beaucoup plus ancienne, voire, peut-être ... ? Les scientifiques y perdent leur latin.
Le saint suaire de Turin est d'abord apparu en France, vers 1350. Un litige naquit aussitôt sur la question de sa propriété et sur sa nature. L'affaire remonta jusqu'au pape. Fort commodément, on trouva bientôt un homme qui avoua l'avoir peint. Cette "oeuvre" ne ressemble à aucune autre dans l'art médiéval, mais notre époque sceptique a de plus en plus de mal à y voir un objet miraculeux.
 En 1988, la datation au carbone 14 régla apparemment le sujet en situant la création du suaire aux alentours du XIVe siècle. Pour l'accusation, le dossier est clair: malgré les marques pâles et énigmatiques qu'il arbore, le tissu conservé à Turin est tout simplement un faux, fabriqué au Moyen Âge. 
 Le principal avocat de la défense, Ian Wilson, en revanche, n'a cessé de contester le verdict prononcé en 1988. Selon lui, le carbone 14 est un outil de datation utile, mais pas infaillible. Le suaire est représenté dans un manuscrit hongrois rédigé dans les années 1190, et l'analyse chimico-légale continue de révéler des détails comme des traces de calcaire ressemblant fort à de la poussière de Jérusalem, qu'un faussaire ordinaire aurait été incapable d'introduire.
 Les traces de pollen, qui ont été analysées deux fois, indiquent que le tissu est passé par l'Anatolie, et aussi, semble-t-il, par la Terre sainte. Le peintre inconnu connaissait les techniques de la crucifixion aussi bien que les archéologues actuels , et on se demande d'où il tirait ce savoir. Même les tâches de sang sur la toile semblent avoir été présentes avant l'image du corps, ce qui donne pour le moins l'impression que l'artiste avait choisi la difficulté. Il n'a laissé ni esquisse des contours, ni coup de pinceau, et il a osé représenter Jésus nu. 
 On sait depuis plus d'un siècle que l'image figurant sur la toile est un négatif photographique, mais il s'avère à présent qu'elle possède un élément tridimensionnel, contrairement aux photos ordinaires.   [...]
On voit de temps en temps surgir l'hypothèse que le suaire serait le fruit d'une sorte de coïncidence. Il pourrait, par exemple, n'être que l'image d'un individu lambda qui se trouve avoir été crucifié, et qui réussit à se photographier sur un bout de tissu, sous la forme d'un négatif en 3D.
Les données fournies par Wilson mènent à la conclusion que deux explications seulement sont possibles. Selon la première, il s'agit bien du suaire de Jésus de Nazareth, et il y a une part d'inexplicable. Tout lecteur des Evangiles sait que Jésus a fait l'objet d'affirmations extraordinaires de son vivant et plus encore après sa mort. Des millions de gens sont persuadés de leur véracité. Cela ne signifie pas que les chrétiens sont tenus de croire en l'authenticité du suaire de Turin; beaucoup n'y croient pas, et la plupart sont sans opinion. Mais cela signifie qu'ils ne peuvent entièrement tourner le dos au transcendant.
Une sophistication stupéfiante
La seconde explication sera une bonne nouvelle pour les laïcs et les sceptiques: nous avons affaire à une oeuvre d'art religieux. Mais c'est aussi une mauvaise nouvelle: l'artiste est d'une sophistication stupéfiante. Il y a tout à parier qu'il ne travaillait pas au beau Moyen Âge, mais avant, en ce temps que les Anglo-Saxons appellent l' "Âge sombre ". En ce cas, le silence des historiens d'art à son sujet est de plus en plus étonnant. 
 A quelle école appartient-il ? Où travaillait-il ? Qu'a-t-il produit d'autre ? Avec quels moyens ? Après tout, cet homme aurait eu des leçons à donner à Léonard de Vinci. Est-il plus simple d'admettre l'existence d'un tel artiste ou d'accepter qu'il y a des choses qui nous dépassent ? 
 La vérité est peut-être celle-ci: les croyants ont peur que le suaire se révèle être une oeuvre d'art et les historiens d'art craignent le contraire. Aucune de ces explications n'est facile à digérer, mais Ian Wilson a fait son choix et nous en donne les raisons. Ses lecteurs se trouvent à leur tour pris entre l'enclume de la foi et la recherche d'un faussaire forcément génial. Un choix qu'il devient de plus en plus difficile d'éviter.   
 Source : Revue Books no 25 (reproduction partielle de l'article avec l'accord de Books)



Le Suaire de Turin : un inestimable témoignage d'une autre réalité ?

A noter qu'en principe il est interdit de photographier le Suaire, mais l'interdiction n'est guère respectée, à commencer par les Italiens. Ainsi donc avons nous également pris une série de photos en ce mois de mai 2010. Chacun peut dès lors  faire l'expérience suivante par lui-même à partir d'une de ses photos du suaire.


Photo du Suaire recadrée et redressée à la verticale / mai 2010 webm prana infos

La même photo, traitée en négatif / mai 2010 photo webm prana infos

Même photo traitée en négatif, puis couleur sépia / mai 2010 photo webm prana infos
 
Le Suaire de Turin : un inestimable témoignage d'une autre réalité ?

L'on ne s'étonnera guère non plus que nous regardions aussi du côté d'une explication d'ordre ésotérique, et plus spécialement des indications données par Benjamin Creme, peintre, écrivain et ésotériste anglais, rédacteur en chef de la revue Share International ( Partage International pour la version française).

Rappelons en deux mots que d'après la tradition ésotérique à laquelle il se réfère, il y a deux mille ans, Jésus était le disciple du Christ, ce terme étant à prendre et comprendre dans son acception ésotérique. Pour Benjamin Creme, le Suaire est tout à fait authentique et témoigne d'une réalité qui reste à être connue du monde.

Le lecteur intéressé pourra se reporter à la revue Partage International et/ou au site du même nom où la thématique du Suaire de Turin a été abordée plusieurs fois au cours des dernières années.

Nous ajouterons simplement que, toujours d'après Benjamin Creme, le Christ, Maitreya, et Jésus (lui même devenu un Maître de Sagesse entretemps), ces Frères Aînés de l'humanité, s'apprêtent à émerger en groupe, publiquement, au terme d'un processus en cours, dans le respect du libre arbitre de l'humanité ...

Une vision ésotérique des choses qui peut donner un éclairage différent de bien des événements... 

Photo d'une photo exposée dans une chapelle à Turin / mai 2010 webm prana infos