jeudi 25 décembre 2014

" The true meaning of Christmas " (Share The World's Resources)


Un article de   Share  The World's Resources

" At this time of year, it is easy to forget the reality of the critical world situation as we partake  in the frantic overconsumption and festivities of Christmas. But what is the true meaning of Christmas in the midst of environmental destruction, growing levels of poverty and escalating global tensions ? "

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" Christmas, the system and I "

"You and I constitute the very system that we blame for the world's problems, which is starkly illustrated at Christmas when we rob our fragile earth on the high streets in the name of Jesus. What better way to celebrate the birth of Christ this year than to unite under the banner of freedom and justice, and peacefully demonstrate for an end to hunger and poverty, accross the world, writes Mohammed Mesbahi."    

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Nous remercions Dunja qui nous a transmis les liens vers ces articles.

lundi 15 décembre 2014

"La vie des Maîtres"

Un livre qui interpelle

N'est-il pas surprenant de lire dans la préface d'un livre,  préface par ailleurs étonnamment rédigée par son traducteur, que l'ouvrage en question a été publié en français sans l'autorisation de son auteur, du moins dans un premier temps ? C'est pourtant ce qu'y indique le traducteur Louis Colombelle (pseudonyme du polytechnicien Jacques Weiss) dans l'édition parue en 1972 chez Robert Laffont, mention que l'on retrouve bien évidemment dans des éditions plus récentes en livre de poche. 

Ce livre, paru précédemment en français dans la collection "Les portes de l'étrange - écrits ésotériques"  , a eu il y a peu, grâce à un vendeur de la Fnac, le privilège d'un "coup de coeur du vendeur" au sein de cette enseigne. Fidèles à l'objet de ce blog, nous en évoquons quelques aspects ici.


Le "coup de coeur du vendeur" (2014) à la Fnac pour l'édition de poche

A vrai dire, l'on peut regretter que les illustrations successives des couvertures de ces éditions en format de poche puissent laisser à penser qu'il va être question de bouddhisme, ce qui n'est pas vraiment le cas, et à ce titre, l'on peut préférer les couvertures plus neutres des versions initiales parues chez Laffont.

Edition française 1972

Quoiqu'il en soit, il est précisé dans une sorte d'avant-propos, que ce livre a été écrit au début du 20e siècle en "anticipant sur les progrès spirituels indispensables pour éviter l'effondrement de notre civilisation matérialiste à outrance". Il y est également indiqué "que ce livre a pu paraître une pure fiction, mais depuis lors les esprits ont assez évolué pour le prendre plus au sérieux" et qu'il "a connu une très grande audience auprès d'un public désireux de progresser dans une voie alliant la science et la religion". 

Le traducteur indique également que c'est en 1928 qu'on lui fit cadeau d'un exemplaire de l'édition originale américaine de La vie des Maîtres, que finalement, sans réponse de l'auteur et des éditeurs, il traduisit en 1937 et qu'il en fit circuler une douzaine de copies dactylographiées, avant de passer à la publication de sa première édition française en 1946. Puis, en 1947, une voix intérieure l'informa que s'il partait sans tarder pour les Etats-Unis, il lui serait donné de rencontrer l'auteur; il donna suite à cet "appel" et put effectivement rencontrer Spalding à New-York et s'entretenir avec lui.

Cependant, à la question de savoir si l'ouvrage était une fiction ou le récit d'une aventure réellement vécue,  Spalding aurait répondu qu'il appartenait à chacun de prendre dans le livre ce qui est bon pour lui et de croire ce qui est approprié à son degré d'évolution.

Le contexte du récit

Dès la première page, Spalding indique qu'il s'agit d'un résumé d'expériences vécues avec les Maîtres, en vue de montrer les grandes vérités fondamentales de leur enseignement.

L'on apprend qu'il s'agit en l'occurrence d'une troisième expédition, consacrée aux recherches métaphysiques, et que la mission comprend des hommes de science avertis, engagés dans des travaux de recherche, qui, arrivés complètement sceptiques, repartiront, nous dit-on, complètement convaincus et convertis. Cela amènera même trois d'entre eux à retourner dans cette contrée du monde pour y rester "jusqu'à ce qu'ils fussent capables de vivre la vie des Maîtres et d'accomplir les mêmes oeuvres qu'eux".

Noël  1894 : départ de l'expédition

Avant d'entamer le récit du voyage, l'auteur relève une "similitude frappante entre la vie et la doctrine de Jésus de Nazareth et celles dont ces Maîtres donnent quotidiennement l'exemple. On considère comme impossible à l'homme de tirer directement son pain quotidien de l'Universel. Ils ont triomphé de la mort au point que nombre d'entre eux vivent depuis plus de cinq cent ans".

Le petit groupe arrive donc à Potal (Inde), point de départ de l'expédition le 22 décembre 1894. Le matin du 24 décembre, date prévue pour le départ, le "Maître", à qui l'auteur a donné le pseudonyme d'Emile, leur tient un discours, dont voici un passage:

"Nous sommes au matin de Noël. Ce jour vous rappelle certainement la naissance de Jésus de Nazareth, le Christ. Vous devez penser qu'il fut envoyé pour remettre les péchés et et qu'il symbolise le grand Médiateur entre vous et votre Dieu. Vous faites appel à Jésus comme intercesseur auprès d'un dieu sévère, parfois coléreux, assis quelque part dans un endroit appelé ciel. Je ne sais pas où se trouve ce ciel, sinon dans votre propre conscience. Il ne vous paraît possible d'atteindre Dieu que par l'intermédiaire de son fils moins austère et plus aimant, l'Etre grand et noble que nous appelons tous le Béni, et dont ce jour commémore la venue au monde.

Pour nous ce jour signifie bien davantage. Il ne rappelle pas seulement la venue au monde de Jésus le Christ, mais il symbolise la naissance du Christ dans chaque conscience humaine. Le jour de Noël signifie la naissance du grand maître et éducateur qui a libéré l'humanité des servitudes et des limitations matérielles. [...] Il est venu vers nous pour mieux nous faire comprendre la vie, ici, sur terre. Il nous a montré que toutes les limitations matérielles viennent de l'homme, et qu'il ne faut jamais les interpréter autrement. Il est venu nous convaincre que son Christ intérieur, par lequel il accomplissait ses oeuvres puissantes est le même qui vit en vous, en moi, et dans tous les humains. En appliquant sa doctrine, nous pouvons accomplir les mêmes oeuvres que lui, et de plus grandes.[...] Tous les hommes ne font qu'un. Chacun est capable d'accomplir les mêmes oeuvres que Jésus et le fera en son temps. Rien n'est mystérieux dans ces oeuvres. Le mystère ne réside que dans l'idée matérielle que les hommes s'en font" [...].

Premier phénomène insolite : une téléportation

Le groupe se met donc en route pour Asmah, distant d'environ cent cinquante kilomètres, le trajet nécessitant en ce temps-là cinq jours de route. Emile, lui, est resté à Potal avec l'un des membres du groupe comme témoin à ses côtés, précisant cependant au groupe qu'il les accueillerait à Asmah à leur arrivée.  

Effectivement, à leur grande stupéfaction, à leur arrivée à Asmah cinq jours plus tard, vers quatre heures de l'après-midi, Emile était là. Et de leur expliquer:

"Je voudrais attirer plus spécialement votre attention sur le fait que l'homme est sans borne quand il évolue dans son vrai domaine. Il n'est pas sujet aux limitations du temps et de l'espace. Quand il se connaît, il n'est pas obligé de traîner en chemin pendant cinq jours pour parcourir cent cinquante kilomètres. Dans son vrai domaine, l'homme peut franchir instantanément toutes les distances, si grandes soient-elles. Il y a quelques instants, j'étais dans le village que vous avez quitté depuis cinq jours. Mon corps y repose encore. Le camarade que vous avez laissé dans ce village vous dira que j'ai causé avec lui jusqu'à quatre heures moins quelques minutes, lui disant que je partais pour vous recevoir, car vous deviez être sur le point d'arriver. Votre camarade voit encore là-bas mon corps, qui lui paraît inanimé. J'ai simplement fait cela pour vous montrer que nous pouvons quitter nos corps pour aller vous retrouver n'importe où et n'importe quand. [...] Mon corps restera là-bas jusqu'à la tombée de la nuit. Ensuite je l'amènerai ici, et votre camarade se mettra en route par le même chemin que vous".

Effectivement, lorsqu'il eut rejoint le reste du groupe à Asmah, le témoin qui était resté à Potal pour observer Emile, confirma qu'il avait parlé avec Emile jusque vers quatre heures de l'après-midi du jour où celui-ci devait accueillir le groupe à Potal. A ce moment-là, raconta le témoin, alors qu'Emile lui avait dit qu'il devait se rendre au rendez-vous, son corps devint aussitôt inerte, gisant comme endormi sur une couchette. Il resta dans cette position pendant environ trois heures, puis devint progressivement indistinct et disparut. Cela correspondait bien à l'heure où le groupe était accueilli à Asmah.  

Dans la foulée, une autre expérience incroyable...

Le déplacement  suivant consistait en un aller-retour d'Asmah vers un petit village situé à 35 kms de là. Après une journée de marche assez difficile sous la conduite d'un autre personnage dénommé du pseudonyme de Jast, le groupe arriva à destination dans la soirée, fatigué et affamé. Peu après, à moment donné, Jast proposa au groupe de l'accompagner et certains membres du groupe le suivirent donc à l'autre extrémité de la clairière qui entourait le village et pénétrèrent dans la jungle. 

Très rapidement ils virent une forme humaine étendue par terre qu'ils prirent d'abord pour un cadavre avant de remarquer que plutôt que la mort, cette forme évoquait un corps en sommeil. En s'approchant encore, ils constatèrent avec stupéfaction que la figure était celle de Jast, ce même Jast qu'ils étaient en train d'accompagner... Soudain, alors que Jast s'en approcha, le corps s'anima et se leva et, de fait, le corps et Jast restèrent debout face à face pendant un instant; le constat s'imposait: les deux étaient Jast... Puis, le Jast, celui qui était leur accompagnateur, disparut [on croit comprendre qu'il s'agit d'une dématérialisation], et il ne resta qu'un seul être debout devant eux ! 

Et de comprendre ultérieurement que cette façon très particulière de procéder permettait de protéger un village tout en permettant à son auteur d'assumer simultanément une autre activité, en l'occurrence le service du groupe, et ceci sous leurs yeux ...

Une extraordinaire aventure, un défi à notre logique actuelle

Avec ces deux étonnants récits, le lecteur n'en est qu'aux premières pages du livre. Par la suite, l'on verra Emile matérialiser une substance ressemblant à de l'argile, la modeler pour lui donner la forme d'un être humain d'une quinzaine de centimètres, pour enfin lui insuffler la vie; l'on verra cette statuette s'animer et se mettre à évoluer sur la table jusqu'à ce qu'Emile, tout en discourant sur la responsabilité du créateur, lui retire à nouveau la vie... 

Il est fait part au lecteur également de l'existence de mystérieuses tablettes, racontant l'histoire d'une ancienne civilisation très avancée vieille de "plusieurs centaines de mille ans", tablettes que cherche à décrypter le groupe de scientifiques ...

Autre épisode extraordinaire: alors que le groupe était dans le désert de Gobi à la recherche de villes vieilles de plus de 200 000 ans, englouties sous les sables, une bande de brigands à cheval attaque leur campement mais se trouve finalement mise en déroute par une sorte de matérialisation d'images mentales de nombreux cavaliers se mettant à leur trousse ...

Suivront également des narrations de facultés incompréhensibles pour notre logique actuelle: lévitation, télépathie, résurrection, guérisons et rencontres insolites ... dont plusieurs entretiens avec le Maître Jésus ... et même une intervention conjointe de Jésus et du Bouddha alors qu'un gouverneur local de tradition bouddhiste se montra très menaçant pour le groupe ...

Authentique vécu ou fiction ? 

Comment définir cet ouvrage en quelques lignes ? Avant tout, il convient sans doute de garder à l'esprit que l'action se situe à la fin des années 1890 et qu'elle concerne des scientifiques occidentaux sans doute largement imprégnés de culture chrétienne de cette époque, ce qui devait probablement également être le cas pour une grande partie des lecteurs potentiels de ce récit. Fort probablement, l'auteur emploierait-il aujourd'hui une terminologie quelque peu différente sur certains aspects alors que la physique quantique semble également arriver à la conclusion que nous sommes tous reliés .... 

Des considérations sur notre conception de Dieu, sur notre nature réelle bien différente de ce que nous en percevons, sur l'existence sur la planète d'êtres plus avancés que nous et capables de réaliser ce que nous considérons comme des mystères ou des "miracles", sur ces étonnantes réalisations potentiellement également à notre portée avec une approche différente, et que nous pourrons réaliser nous-mêmes un jour...

En vrac aussi, de nombreux thèmes tels que: les liens entre civilisations et religions, la mort qui peut être vaincue, la Vie Eternelle,  l'Amour, la "Substance Universelle",  notre propre divinité, la "Vérité" à interpréter correctement, comment arriver à la "maîtrise", le "AUM", le "JE SUIS", ect ... Des enseignements ou des développements repris sous différents angles tout au long du récit, réponses aux questionnements du groupe ...

Qu'en penser ?  La réalité des phénomènes décrits par Baird T. Spalding ne semblera probablement  envisageable qu' à la lumière d'une approche et d'une compréhension "différentes". Reste qu'en l'absence de plus amples détails et de données géographiques plus précises, doutes et incertitudes peuvent demeurer (et ce fut même le cas pour le traducteur), d'autant plus que l'auteur ne garantit pas formellement la véracité de son récit, renvoyant en quelque sorte le lecteur à son intuition...   

Mais, comme il est dit dans l'ouvrage, il est bien possible que nous ayons encore des mentalités de pygmées face une autre réalité ou Réalité qui nous dépasse ...