jeudi 26 juillet 2012

Samten Dzong et dalle aux ammonites à Digne les Bains

Un point d'actualité

Alors que notre système économico-financier craque de partout avec les désormais évidentes conséquences de toute nature, cette autre information peut-elle troubler la toute relative quiétude estivale ?

Dans un post du 25 juillet 2012, sous le titre " La NASA relève une fonte sans précédent de la calotte glaciaire du Groenland ", le site Le Monde.fr indique que, d'après la Nasa, "la surface gelée du Groenland a fondu en juillet sur une étendue jamais atteinte en plus de trente ans d'observation satellitaire."

C'est ainsi que l'étude des données de trois satellites a confirmé que d'une fonte de la calotte glaciaire de 40 % ( événement habituel en été) au 8 juillet dernier, on est passé à 97 % quatre jours plus tard, entraînant d'abord l'incrédulité du chercheur en charge du dossier avant qu'il ne doive se rendre à l'évidence. De quoi nourrir quelques inquiétudes si le phénomène devait se poursuivre dans les prochaines années, nous dit-on.

Source :  http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/07/25/la-nasa-releve-une-fonte-sans-precedent-de-la-calotte-glaciaire-du-groenland_1738277_3244.html?xtmc=groenland&xtcr=1

La dalle aux ammonites de Digne les Bains

Aucun rapport direct avec l'info du Monde, sinon l'observation d'un autre phénomène remarquable chez nous et l'occasion de poursuivre des flâneries estivales en passant par Digne les Bains.

La dalle aux ammonites à Digne les Bains / photo webm. prana infos
Cette dalle, en accès libre, située au bord de la route près de Digne mérite un arrêt pour observer le résultat d'une gigantesque transformation de notre planète. Sur place, le panneau explicatif de la Réserve Géologique de Haute-Provence donne les précisions suivantes:

" Voilà 200 millions d'années, la mer recouvrait toute la région dignoise. Dans ses eaux vivaient des ammonites, des nautiles et de nombreux lamellibranches. Sur ses fonds se déposait lentement une succession de couches de boues calcaires argileuses.

Fait exceptionnel, plus de 1500 ammonites sont venus mourir ici sur un fond marin. A leur mort, leurs corps se sont détachés de leurs coquilles qui sont tombées sur le fond. Emplies d'eau et de sédiments, elles se sont peu à peu dissoutes mais les sédiments, en se transformant en roches, en ont gardé l'empreinte. 

Quatre-vingt-dix pour cent de ces animaux sont des ammonites Coroniceras multicostatum, une espèce du Sinémurien. Les plus grosses atteignent 70 cm de diamètre. Elles sont accompagnées de nombreux pectens, bivalves et pentacrines nommées aussi étoiles de Saint Vincent, ce qui permet d'estimer la profondeur du fond à environ 250 mètres.

Certains spécialistes interprètent cette concentration exceptionnelle d'ammonites comme le résultat d'une très faible sédimentation pendant un temps assez long estimé à 100 000 ans. Ainsi, les coquilles de toutes les ammonites ayant vécu durant cette période se trouveraient accumulées les unes sur les autres.   

Quelques dizaines de millions d'années plus tard, lors de la surrection des Alpes et en particulier durant la mise en place de la nappe de Digne, les couches de l'ancien fond marin ont été soulevées et basculées. 

Découverte au milieu du XXe siècle, la dalle aux ammonites n'a été dégagée qu'en 1994. Avec une superficie de 350 m² , c'est un site unique au monde. En 1992, une copie en résine a été réalisée par la Réserve Géologique de Haute-Provence; elle est aujourd'hui exposée au Japon."


Samten dzong : Maison Alexandra David-Néel à Digne

L'autre centre d'intérêt à Digne les Bains:


Samten dzong / photo webm. prana infos
                                               


En date du 19 mai 2012, nous avions consacré un post à la diffusion d'un film relatant la  vie d'Alexandra David-Néel sur Arte le 1er juin 2012, nous ne reviendrons donc pas sur sa biographie.

L'exploratrice française avait passé ses dernières années à Digne où elle est décédée le 8 septembre 1969. La visite de Samten dzong, sa maison, est non seulement une invite à suivre l'itinéraire d'exploration de cette aventurière non conventionnelle, mais constitue également une invite à une exploration intérieure à travers les réflexions que ne manqueront probablement pas de susciter les nombreuses photos et les objets provenant de la région du Tibet de la nouvelle salle d'exposition du bâtiment annexe, ainsi que les pièces où elle vécut en toute simplicité sa fin d'incarnation. Cet aspect étant également présent ( bien que l'un d'entre eux aurait été dérobé), l'on pourra également voir quelques objets ou insignes de société ésotérique ayant appartenu à Alexandra David-Néel.   

Le site du Centre culturel :   http://www.alexandra-david-neel.org/francais/fonda.htm