mercredi 20 juin 2012

Marie: une apparition et des apparences hors normes

Précisions préliminaires

Dans notre précédent post nous avions évoqué l'ouvrage, apparemment épuisé, de James Twyman : Le Secret du Disciple Bien-Aimé. Il y sera encore fait référence aujourd'hui.

Il se trouve que, au moins par certains aspects, le récit de James Twyman, du moins la partie qui nous intéresse, pourrait faire penser aux Maîtres de Sagesse, souvent évoqués sur ce blog, tels que présentés depuis environ 30 ans par Benjamin Creme et la revue Partage International. Cependant, afin d'éviter toute confusion dans l'esprit des lecteurs du blog, il est  précisé que ce sont deux sources différentes, totalement indépendantes et n'ayant absolument aucun rapport entre elles.

Le webmestre tient à indiquer également qu'il a pu assister à un événement avec James Twyman à Lausanne, en 2008, et échanger quelques mots avec lui, sans toutefois avoir pu véritablement s'entretenir avec lui et lui demander un certain nombre de précisions. Cela étant, de par l'objet du blog, il nous a paru évident que ce récit pouvait faire l'objet d'un post, un peu à la façon d'un compte-rendu de lecture, dans lequel nous nous en tiendrons cependant exclusivement à l'aspect factuel de ce que rapporte son auteur.

Un bien étrange récit

C'est un récit bien surprenant que nous livre James Twyman dans Le Secret du Disciple Bien Aimé ( paru en français en 2000 aux Editions des 3 monts).

Pacifiste américain engagé, il avait été invité en mars 1997 par un groupe local à donner un concert pour la paix à Belgrade. Par ailleurs,par un autre canal, il lui avait également été dit qu'il devrait se rendre à Medjugorje, où il avait d'ailleurs déjà achevé un précédent périple. 

James Twyman,à Lausanne en 2008


Voyage à Belgrade

Ce voyage à Belgrade avec le père John (voir post précédent), avait un double objectif: pour JT (James Twyman) : le concert pour la paix, et, pour le père John, planter un poteau de la paix au Kosovo, au Champ des merles.

Grosse déception à leur arrivée à Belgrade: l'organisateur leur apprend que le concert est annulé, faute d'accord des instances gouvernementales. Après une fin de journée agitée lors de leur arrivée (phénomène leur semblant relever de l'agression psychique), le lendemain ils optent tous deux pour un autre hôtel, situé au centre-ville. 

Alors qu'ils devisaient tous deux sur la suite à donner à leurs missions respectives, dix minutes à peine après leur installation dans ce nouvel hôtel, ils entendirent une musique qui venait de la rue, en l'occurence un air des Beatles, qui s'amplifia et les poussa à aller voir sur le balcon ce qui se passait. Ils aperçurent ainsi une foule immense, manifestant contre Milosevic, en dansant et en chantant. Aussitôt ils descendirent et se joignirent à la foule, dans ce "carnaval" anti-Milosevic qui, chaque jour, semblait désarçonner le gouvernement, d'après les récits que leur en firent alors plusieurs étudiants.

Devant un grand immeuble gouvernemental entouré par des rangées de soldats, la foule, dans une démarche se voulant résolument pacifiste, forma des rangées, qui, l'une après l'autre, avancèrent vers les soldats, chaque individu étendant alors son bras jusqu'à toucher leur bouclier, puis les regardant droit dans les yeux en souriant, jusqu'à ce que tout le monde fût passé.

Dans la manifestation, une jeune étudiante...

Le lendemain, la manifestation repassa encore devant l'hôtel, et JT (James Twyman), seul cette fois-ci, se joignit à nouveau à la foule, désireux cette fois-ci de garder plus de distance et de seulement observer. Au bout d'un moment, il remarqua une jeune femme blonde, marchant à ses côtés. Elle semblait isolée et il ressentit une envie irrésistible de lui parler, alors qu'il avait pourtant décidé de ne pas s'impliquer.

Il la trouva "lumineuse", la plus belle femme qu'il avait jamais vue, écrit-il. Il essaya d'attirer son attention, mais elle ne sembla pas le remarquer. A vrai dire, on croit comprendre qu'il tenta, sans succès, ce qu'on qualifierait actuellement de "drague"... 

Toujours dans cette même démarche, alors qu'il était en train de se présenter, elle l'interrompit, en le tutoyant, lui disant qu'elle savait d'où il venait, mais qu'elle s'interrogeait sur sa présence ici. Interloqué par cette répartie inattendue et submergé par cette étrange énergie qu'elle dégageait, il parvint pourtant à lui demander son nom.

- " Mon nom est Maria".   

De manière irrationnelle, subjugué, profondément amoureux d'elle, il se demanda quand même qui elle était, d'où elle venait, et s'interrogea sur ce soudain phénomène d'attraction.

" [...] Il y a beaucoup plus à découvrir, dit-elle. Ne fais pas confiance à ce que tu vois immédiatement avec tes yeux car la vérité réside au-delà du regard. Regarde derrière les apparences et tu percevras quelque chose qui est beaucoup plus près de la vérité."

" [...] Il y a une vérité que tu ne peux pas voir, continua-elle, ici ou n'importe où. Tu regardes autour de toi et tu vois des étudiants qui semblent combattre pour leurs droits. Mais cela est une perspective très étroite, une très petite image, comparé à ce qui se passe réellement. Ils se recherchent vraiment eux-mêmes mais ils ne s'en rendent pas compte. Ils n'ont pas appris à regarder à l'intérieur pour découvrir la réalité, donc ils la cherchent dans le monde. Le monde finira par les décevoir et ils seront forcés de regarder plus profondément. Alors ils verront avec des yeux différents et comprendront ce qui réside au-delà de leurs sens."

Quelques instants plus tard, malgré le désir de JT de la retenir encore, Maria prit congé de lui et disparut dans la foule, non sans lui avoir promis préalablement qu'il la reverrait; promesse que JT jugeait invraisemblable: en effet, comment retrouver une inconnue dans un tel contexte ?

Finalement, le soir même, décision fut prise qu'il irait à Medjugorje avec le poteau pour la paix, dans l'espoir d'y pouvoir le planter, et que le père John se rendrait au Kosovo pour y planter un poteau de substitution, de petites dimensions, faute d'obtention d'accord pour le grand.

A Medjugorje

Le surlendemain, sur une colline de Medjugorje, en Bosnie, JT planta donc ce poteau à un endroit donné. Le même jour, remonté sur la colline en fin d'après-midi et arrivé près du poteau, il s'assit pour méditer. A moment donné, il entendit quelqu'un marcher sur le sol rocailleux et aperçut la silhouette d'une femme. Quelques instants plus tard, elle était près de lui, debout à 3 mètres, portant une veste en daim marron, un jean et des bottes en cuir, ses longs cheveux raides et blonds flottant derrière sa nuque.

- "Bonjour. Tu te rappelles de moi ? dit-elle en souriant"     

Interloqué et n'en croyant pas ses yeux, JT reconnut Maria, l'étudiante serbe, rencontrée à Belgrade. A nouveau, la même sensation d'attraction. Un moment de silence, et JT réalisa ce qui se passait. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Maria était en fait Marie, celle qui est vénérée sous divers noms...

S'asseyant près de lui, pour répondre à sa surprise, elle lui rappela qu'à l'âge de douze ans, il avait demandé à devenir un instrument de paix. Lorsque JT l'interrogea sur son apparence physique, aussi réelle que la sienne, elle lui dit:

"Dieu travaille toujours de telle manière que nous puissions comprendre. A six enfants croates qui connaissaient seulement leur catéchisme, je suis apparue comme la Reine de la Paix, tenant un rosaire. A toi... tu peux voir que c'est différent. Mais le message est toujours le même. Je suis venue pour rappeler les gens vers Dieu, pour leur demander de convertir leurs vies. Mais les gens ne comprennent pas ce que cela signifie. Souvent ils croient que cela veut dire sacrifice et pénitence, mais en réalité, cela signifie accepter l'amour au-delà de la peur. Se sacrifier, se nier soi-même ne fait pas disparaître la peur, mais l'engendre et l'encourage. Dieu vous demande seulement d'abandonner les blocages qui vous ont tenu éloignés de l'amour...qui vous ont empêché de réaliser que vous êtes un avec le Divin. Vous n'avez jamais été séparés, pas même un instant, excepté dans votre imagination. C'est le moment d'en finir avec ces idées et de retourner à la source. Alors vous réaliserez que l'amour est votre héritage...que vous êtes un Enfant de Dieu."  

"Ce même message est exprimé par plusieurs personnes et de multiples façons. Et ceci est l'essence de ce que tu as entendu: quand vous découvrez le Divin en l'autre, et en toute personne, alors vous le découvrez en vous-mêmes. Vous recherchez souvent Dieu dans l'extraordinaire, dans les phénomènes fantastiques. Mais le miracle n'est pas à l'extérieur de vous, il est à l'intérieur. Vous, vous tous, êtes le miracle, et quand vous portez votre attention sur l'essence de l'autre, vous percevez la vôtre. Ceci est le message de Dieu, et cela a toujours été mon message. Vous trouverez Dieu dans l'ordinaire, dans le sourire d'un enfant, en regardant, sans crainte, dans les yeux de quelqu'un que vous n'avez jamais rencontré, en tenant la porte ouverte, quelques secondes de plus, alors que vous attendez que quelqu'un rentre. Voilà comment l'amour se révèle dans votre vie, voilà comment vous trouverez la porte tant recherchée."

" [...] Je ne suis pas réservée à un groupe en particulier ou une religion, précisa t'elle. Je suis pour le monde entier, même si beaucoup trouveront leur propre chemin pour se rattacher à moi. La forme n'est pas importante, c'est l'énergie qui l'est. C'est l'énergie que j'apporte qui est importante et n'importe qui y a accès. Si l'humanité est capable de faire le changement vers l'énergie féminine, alors la paix commencera à se répandre à travers la planète entière. Mais si vous recherchez le pouvoir et la domination, alors vous manquerez cette incroyable opportunité, et vous continuerez à vivre dans le conflit. "

L'obscurité étant tombée, Marie s'apprêtait à partir. Elle ajouta encore:

"La raison pour laquelle je suis avec toi sous cette forme est que tout mon enseignement est contenu dans celle-ci. Trouve Dieu dans l'ordinaire. Recherche le Divin en chacun, et à l'intérieur de toi même. Voilà comment la transformation commence. Voilà comment tu te rappelleras qui tu es: le Moi Sacré que Dieu perçoit. Reviens ici demain, et nous parlerons un peu plus. Il y a encore tellement de choses que tu dois apprendre , en particulier au sujet de celui qui vient... le porteur de lumière."

Puis elle se retourna et disparut derrière le sommet de la colline.

Le lendemain matin, il remonta sur la colline et aperçut Maria / Marie déjà assise près du poteau de la paix, qui l'invita à s'asseoir près d'elle. S'en suivit un enseignement sur la "réalité", celle-ci n'étant pas limitée au monde physique, mais, bien au contraire, revêtue par de nombreux niveaux de réalité, tout aussi réels que celui-ci. 

Et encore : "[...] J'ai revêtu ce corps afin de t'enseigner une leçon particulière. La leçon terminée, le corps disparaîtra. [...]

Il fut aussi question de Jean, de Jésus, du retour du Christ, de la nature féminine de Dieu, de l'énergie de compassion et de paix, de la grande transformation qui s'annonce...

"Chacun de nous vient sur Terre avec des dons particuliers et il est de notre responsabilité de les utiliser avec sagesse et pour le bien de l'humanité. C'est comme une pièce de théâtre avec de nombreux rôles et costumes. Chaque personnage a un texte spécifique qu'il est supposé dire avec le plus de conviction possible. Certains acteurs ont plus de textes que d'autres mais cela ne veut pas dire qu'ils soient plus importants. Quand la pièce est terminée et que le rideau tombe, il n'y a plus de différence entre eux. Une fois les costumes enlevés et le maquillage effacé, rien ne les distingue les uns des autres."

A la fin de l'entretien JT formula à Marie la demande de prendre une photo d'elle, ce qu'elle accepta. La photo prise, elle prit congé et s'éloigna.

Des mois plus tard

Nous arrêterons là ce compte-rendu partiel en signalant simplement que, des mois plus tard, alors que JT cherchait avec grande difficulté à être présent dans un camp de réfugiés près de Skopje, en Macédoine, à l'occasion d'une méditation mondiale pour la paix, et y réussit de façon surprenante, Marie lui apparut encore sous les traits, successivement, en quelques minutes, d'une vielle femme édentée, rampant sur ses mains et ses genoux, ensuite d'un homme d'un certain âge, puis d'une petite fille assise toute seule près d'une tente et, enfin, d'une jeune femme; l'occasion de lui rappeler son enseignement.



Remarques complémentaires du webmestre

Gardons à l'esprit que le livre restitue le vécu, le ressenti et la compréhension personnels de James Twyman d'événements s'étant déroulés dans les années 1995-2000; à ne pas confondre cependant avec la compréhension ésotérique du rôle de Marie, de Jésus, et plus généralement des Maîtres de Sagesse, telle qu'elle est transmise par Benjamin Creme, qui s'inscrit dans le cadre des "Enseignements de la Sagesse Eternelle".

Le livre étant épuisé, nous nous sommes permis de citer quelques extraits. En illustration de ce post, l'on trouvera un montage reprenant la couverture du livre, ainsi que de deux pochettes de CD de JT. Sur l'une de celles-ci, JT a repris la reproduction au crayon de la photo de Marie (sous l'apparence de l'étudiante), reproduction que nous avons volontairement plus ou moins masquée.

Par ailleurs, la photo de James Twyman nous a été gracieusement transmise par un photographe professionnel de Lausanne, dont nous avons malheureusement égaré le nom. S'il tombe sur ce post, qu'il veuille bien nous rappeler ses coordonnées afin de pouvoir lui attribuer la paternité de cette photo.