"Le Prophète": un film d'animation d'après l'oeuvre de Khalil Gibran
Un extrait du livre
"Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit, Parlez- nous des Enfants.
Et il dit:
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.
(Source: Le Prophète / Traduit par Camille Aboussouan / 19e édition / Casterman / 1977 )
Une fois n'est pas coutume, nous nous intéresserons à un film d'animation, pour petits et grands, réalisé d'après l'oeuvre du même nom du grand poète Khalil Gibran né le 6 janvier 1883 à Bécharré, au Liban, dans une très ancienne famille chrétienne et décédé à New York le 10 avril 1931.
Il est dit que son grand-père était prêtre du rite maronite. Autre information intéressante: après avoir émigré aux Etats-Unis avec sa famille, il revient, seul, au Liban en 1897 pour faire ses études à l'Ecole de la Sagesse à Beyrouth. Il a également séjourné à Paris où il a fréquenté un certain nombre de personnalités du monde des Arts. C'est en 1910 qu'il se fixe définitivement à New-York où il s'adonne à la poésie et à la peinture.
Après son décès, son corps est rapatrié au Liban et déposé dans la crypte du monastère de Mar Sarkis, à Bécharré.
Capture d'écran de la bande-annonce (Pathé Films) |
A en croire la fin de la courte bande-annonce du film, l'on peut considérer que le propos du film retiendra l'attention de tous ceux qui s'intéressent aux spiritualités:
"Chère Almitra, je
vais te dire un secret.
Je me suis souvent envolé loin d'ici. Nous ne
sommes emprisonnés ni par les murs, ni par le corps; nous sommes des
esprits, libres comme l'air.
Pour être libre, il faut briser les liens avec lesquels on s'est soi-même enchaîné.
Quand l'amour te fait signe, il faut le suivre, même si la route est difficile et abrupte.
Les mots sont mes ailes et toi, tu es mon messager."
Photo du film (site Pathé Films) |
Synopsis
Sur l'île fictionnelle d'Orphalese, Almitra, une petite fille de huit ans , rencontre Mustafa, prisonnier politique assigné à résidence. Contre toute attente, cette rencontre se transforme en amitié. Ce même jour, les autorités apprennent à Mustafa sa libération. Des gardes sont chargés de l'escorter immédiatement au bateau qui le ramènera vers son pays natal.
Sur son chemin, Mustafa partage ses poèmes et sa vision de la vie avec les habitants d'Orphalese. Almitra, qui le suit discrètement, se représente ces paroles dans des séances oniriques visuellement éblouissantes. Mais lorsqu'elle réalise que les intentions des gardes sont beaucoup moins nobles qu'annoncées, elle fait tout son possible pour aider son ami. Arrivera-t-elle à le sauver ?
(Source: Pathé Films)
Le livre Le Prophète
Publié en 1923 et composé de vingt-six textes poétiques, son recueil Le Prophète est devenu particulièrement populaire pendant les années 1960 dans le courant de la contre-culture et les mouvements New Age. (Source: Wikipédia)
Khalil Gibran: Le Prophète est son chef d'oeuvre. Il en avait rédigé une première version en arabe à l'âge de quinze ans; deux fois, dans la suite, il avait remanié et amplifié celle-ci. C'est après la troisième version en arabe qu'il avait réécrit le texte en anglais, texte qu'il devait encore retravailler quatre fois avant de le confier à l'impression parce que, disait-il, "je voulais être tout à fait sûr que chaque mot fût vraiment le meilleur que j'eusse à offrir." (Source: Le Prophète / Traduit par Camille Aboussouan / 19e édition / Casterman / 1977 )
Un extrait du livre
"Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit, Parlez- nous des Enfants.
Et il dit:
Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.
(Source: Le Prophète / Traduit par Camille Aboussouan / 19e édition / Casterman / 1977 )