Elle n'aimait pas trop parler d'elle, mais elle consentait à parler de son engagement.
La disparition ce jour, à l'âge de 87 ans, de Danielle Mitterrand ne peut laisser indifférent quiconque partage, comme elle, la conviction qu'un autre monde est possible. Résistante dans sa jeunesse, elle a, par la suite, épousé le combat pour les droits de l'homme, sous toutes ses formes. Elle s'était d'ailleurs notamment engagée pour la reconnaissance des droits du peuple tibétain. C'est également à travers sa fondation, la Fondation France Libertés, qu'elle a mené un combat pour faire reconnaître que l'accès à l'eau était un droit, pas seulement un besoin.
La disparition ce jour, à l'âge de 87 ans, de Danielle Mitterrand ne peut laisser indifférent quiconque partage, comme elle, la conviction qu'un autre monde est possible. Résistante dans sa jeunesse, elle a, par la suite, épousé le combat pour les droits de l'homme, sous toutes ses formes. Elle s'était d'ailleurs notamment engagée pour la reconnaissance des droits du peuple tibétain. C'est également à travers sa fondation, la Fondation France Libertés, qu'elle a mené un combat pour faire reconnaître que l'accès à l'eau était un droit, pas seulement un besoin.
Le Monde.fr reprend ce jour un article du 23 mars 2010, co-écrit par Danielle Mitterrand et William Bourdon sous le titre : "Eau : assez d'hypocrisie".
Voir l'article du Monde
Voici également un court extrait de l'article du 24 février 2008 publié par Nord éclair et repris ce jour dans ses colonnes :
La certitude d'un avenir possiblement meilleur a soutenu Danielle Mitterrand au fil du temps. "Bien sûr qu'on peut changer le monde" annonce-t-elle, comme une évidence et un pied de nez aux sceptiques. Une évidence qui s'ancre dans des idéaux nettement à gauche. "Nous sommes aujourd'hui dans l'exaspération du tout argent, de la pensée unique, de l'exploitation de l'homme par l'homme. Ca ne peut pas continuer, et des individus proposent une autre façon de penser. Concrètement, cette autre voie serait une société où le centre d'intérêt serait la vie, l'homme, le respect." Danielle Mitterrand fustige surtout cette société où on apprend avant tout "à être les meilleurs, à être concurrentiels, à spéculer." (Source: Nord éclair)
Deux courtes vidéos permettent de dégager quelques grandes lignes de la philosophie de Danielle Mitterrand; la première date du 11 juin 2010
L'eau n'est pas une marchandise: c'est un bien commun de l'humanité
Quelques idées relevées dans cette première vidéo:
Sans eau, pas de vie. Un milliard six cent millions de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable; deux milliards six cent millions n'ont pas accès à l'assainissement : 35 000 personnes meurent par jour.
L'eau doit être universellement libre. Elle ne peut être appropriée par quiconque, qui veut en faire un profit ou un instrument de pouvoir; mais actuellement, toute la politique autour de l'eau va dans ce sens. L'eau, bien commun de l'humanité, n'a pas de prix.
On ne peut pas continuer à vivre de cette façon. Les ressources de la Terre ont une limite. On ne peut pas continuer, pour un profit immédiat et conséquent, à accumuler des richesses, dans une démesure, et laisser mourir à côté de soi, des millions et des millions de personnes; c'est impensable.
Il faut sortir de ce système qui a une pensée unique: c'est que le profit est avant tout l'objectif absolu - le profit financier et monétaire - alors que l'art de vivre se situe à l'échelle du bonheur de vivre, c'est à dire de jouir des biens de la nature.
Chaque système, chaque régime a eu sa naissance, son heure de gloire, sa déchéance. Eh bien, on est dans la déchéance du système actuel.
Il n'y a pas que nous qui avons besoin de l'eau. Tout le monde a besoin de l'eau: la flore, la faune, la terre, même les minéraux. Toutes nos actions commencent par l'eau et, dans notre vie, sont accompagnées par l'eau.
La seconde vidéo, relativement récente: