Dans un post du 28 juin 2011 nous avions déjà évoqué un site d'anticipation qui indique être désormais " le principal site sur la crise globale bénéficiant d'une audience mondiale", dont les communiqués publics mensuels seraient lus par plus de dix millions de lecteurs à travers le monde, et il vrai que l'analyse de LEAP 2020, bien différente de la plupart de celle des économistes et "experts" économiques et financiers ces dernières années, s'est avérée assez fondée l'année dernière dans le domaine qui est le sien.
Bien que s'agissant d'anticipations de nature économique et géopolitique ne prenant évidemment pas en considération certains aspects très particuliers traités sur Prana infos (et pour cause, puisque s'agissant ici de considérations ésotériques et "spirituelles"), il nous a semblé intéressant de voir la façon dont l'équipe de ce site d'anticipation voit l'évolution de la "crise systémique globale" que connaît le monde actuellement. En tous cas, l'analyse économique et géopolitique de LEAP rejoint ce que ressentent beaucoup, "spécialistes" ou profanes, toutes disciplines ou domaines confondus, sans être experts en quoi que ce soit : le monde est en train de changer profondément, sous nos yeux. Le fait de citer ici cette source ne doit évidemment pas être interprété comme une adhésion d'office aux thèses de ce site d'anticipation, mais simplement comme la prise en compte d'un point de vue intéressant dans le domaine qui est le sien.
Sous ce titre fortement évocateur de son communiqué public de janvier 2012, l'équipe de LEAP 2020 "anticipe une année qui ne se traduira pas uniquement par une aggravation de la crise mondiale, mais qui sera aussi caractérisée par l'émergence des premiers éléments constructifs du "monde d'après la crise" pour reprendre l'expression de Franck Biancheri dans son livre: Crise mondiale : En route pour le monde d'après."
Quelques autres extraits de ce même communiqué public no 61 daté du 15 janvier 2012 :
"2012 sera en effet l'année du grand basculement géopolitique mondial : un phénomène qui sera sans aucun doute porteur de graves difficultés pour une grande partie de la planète, mais qui permettra également l'émergence des conditions géopolitiques propices à une amélioration de la situation dans les années à venir. Contrairement aux années précédentes, 2012 ne sera pas une année "gâchée", enlisée dans le "monde d'avant la crise", faute d'audace, d'initiative et d'imagination de la part des dirigeants mondiaux et du fait de la grande passivité des peuples depuis le début de la crise.
Nous avions qualifié l'année 2011 d'année impitoyable car elle allait faire voler en éclats les illusions de tous ceux qui pensaient que la crise était sous contrôle et qu'ils allaient pouvoir reprendre leurs "petites affaires" comme par le passé. Et 2011 fut impitoyable pour nombre de dirigeants politiques, pour le secteur financier, pour les investisseurs, pour les dettes occidentales, pour la croissance mondiale, pour l'économie US et pour l'absence de gouvernance de l'Euroland. Ceux qui se croyaient intouchables ou inamovibles ont découvert brutalement que la crise n'épargnait rien, ni personne. Cette tendance va bien entendu se poursuivre en 2012 car la crise ne respecte pas non plus le découpage du calendrier grégorien. Les derniers "intouchables" vont en faire l'expérience : Etats-Unis, Royaume-Uni, Dollar, T-Bonds, dirigeants russes et chinois, etc...
Mais 2012 va également voir s'affirmer, surtout dans sa seconde moitié, les forces et acteurs qui vont permettre en 2013 et les années suivantes de commencer à rebâtir un système international neuf, reflétant attentes et rapports de force du XXI° siècle et non plus ceux du XX° siècle. En cela, 2012 va bien être l'année du grand basculement entre le monde d'hier et celui de demain. Année de transition, elle mêlera le pire et le meilleur. Mais, ce faisant, selon notre équipe, elle constitue quand même la première année constructive depuis 2006.
[ ... ] Et QE3 [note du webmestre : QE3 est un terme technique = quantitative easing ] jouera un rôle déterminant dans le grand basculement géopolitique mondial de 2012, car cette année verra notamment les dernières tentatives des puissances dominantes du monde d'avant la crise de maintenir leur pouvoir global, que ce soit en matière stratégique, économique ou financière. Quand nous utilisons le terme "dernières", nous voulons souligner qu'après 2012 leur puissance sera trop affaiblie pour pouvoir encore prétendre maintenir cette situation privilégiée. La récente dégradation de la plupart des pays de l'Euroland par S&P est un exemple typique de ces tentatives de la dernière chance : poussés par Wall Street et la City, et du fait de leurs besoins insatiables de financement, les Etats-Unis et le Royaume-Uni en sont arrivés au point d'engager une guerre financière ouverte avec leurs derniers alliés, les Européens. [ ... ]
Le grand basculement de 2012, c'est aussi celui des peuples. Car 2012 sera aussi l'année de la colère des peuples. C'est l'année où ils vont entrer massivement sur la scène de la crise systémique globale. 2011 aura été un "tour de chauffe" où des pionniers auront testé méthodes et stratégies. En 2012, les peuples vont s'affirmer comme les forces à l'origine des basculements majeurs qui vont marquer cette année-charnière. Ils le feront de manière pro-active parce qu'ils créeront les conditions des changements politiques décisifs via des élections (comme ce sera le cas en France avec l'éviction de Nicolas Sarkozy) ou via des manifestations massives (Etats-Unis, Monde Arabe, Royaume-Uni, Russie). Et ils feront aussi de manière plus passive en générant la crainte chez leurs dirigeants, obligeant ces derniers à une attitude "pré-emptive" pour éviter un choc politique majeur (comme ce sera le cas en Chine ou dans plusieurs pays européens). Dans les deux cas, quoiqu'en pensent les élites des pays concernés, c'est un phénomène constructif car rien d'important ni de durable ne peut émerger de cette crise si les peuples ne s'impliquent pas.
Le grand basculement de 2012, c'est encore l'effondrement accéléré du pouvoir des banques et institutions financières occidentales, une réalité que nous décrivons dans ce GEAB contrairement au discours populiste actuel qui oublie que le ciel étoilé que nous contemplons est une image d'une réalité disparue depuis longtemps. La crise est une telle accélération de l'Histoire que beaucoup n'ont pas encore compris que le pouvoir des banques dont ils s'inquiètent est celui qu'elles avaient avant 2008. [ ... ]
Avec un Euroland stabilisé et doté d'une gouvernance solide, la fin 2012 se présentera donc comme une première opportunité de fonder les bases d'un monde dont les racines ne plongeront plus dans l'après Seconde Guerre Mondiale. Ironiquement, c'est probablement le sommet du G20 de Moscou en 2013, le premier à se tenir hors du camp occidental, qui concrétisera les promesses de la seconde moitié de 2012. "