vendredi 30 décembre 2011

We the people (2)

Phénomène ovni : voulons nous savoir ?

Pour faire suite au post du 12 décembre, voici quelques nouvelles des deux pétitions en cours aux Etats-Unis demandant la divulgation officielle de la réalité du phénomène ovni.

Rappelons que pour qu'une pétition soit prise en compte et fasse l'objet d'une réponse officielle de l'administration américaine, il faut qu'elle soit appuyée par au moins 25 000 signatures dans les trente jours suivant son introduction officielle sur le site dédié. Comme on pouvait s'y attendre, aucune des deux n'a réuni le nombre requis de signatures dans les délais impartis puisque la pétition introduite le 30 novembre 2011 par Richard M. Dolan et Bryce Zabel n'a réuni que 1911 signatures à ce jour, date butoir, et la seconde introduite le 1er décembre par Stephen Bassett en est à ce jour, donc à quarante huit heures de l'échéance, à 2768 signatures.

En dehors de l'aspect conjoncturel qui peut jouer, il semblerait que des problèmes techniques du portail  internet We the people ont empêché beaucoup d'Américains d'accéder au site et d'apporter leur soutien à ces pétitions. Ces problèmes techniques semblant désormais résolus, il est prévu de les renouveler début 2012.

D'après une déclaration du 24 décembre de Stephen Bassett, des milliers de personnes n'ont pas réussi à se connecter au site de l'administration et à s'inscrire, le site ayant été par moments totalement inaccessible, ce qui aurait valu à l'équipe de Stephen Bassett une foule de courriels lui faisant part de leur irritation et de leur frustration.

De ce fait, il est prévu de réintroduire les deux pétitions en janvier 2012 et d'opérer une coordination entre les deux démarches. Il est précisé que même des citoyens non-américains peuvent signer les pétitions. Avis aux amateurs. 

(Sources: We the people; Grenzwissenchaft.de)

samedi 24 décembre 2011

Calma e Tranquilidade - JOYEUX NOEL





Loin de la frénésie commerciale de Noel, offrons nous un peu de sérénité à travers cette vidéo de Deva Premal : Calma e Tranquilidade

jeudi 22 décembre 2011

Gayatri mantra, chanté par Deva Premal

L'on trouve diverses interprétations du Gayatri Mantra, aussi bien du point de vue de l'orthographe, que de la traduction et de son interprétation musicale.  Avant de donner quelques indications complémentaires au précédent post où était d'ailleurs proposée une video avec le Gayatri mantra chanté par Sathya Sai Baba, voici deux remarquables interprétations musicales de Deva Premal & Miten. La première, très méditative, a été enregistrée en public en 2009.



                                                                                   

Dans le précédent post il avait été indiqué que le mantra de la Gayatri pouvait être traduit de différentes façons et il avait été mentionné deux interprétations données par Sathya Sai Baba.

Le livret Le mantra de la Gayatri (Editions Sathya Sai France) précise également: "Gayatri a trois Noms: Gayatri, Saavitri et Saraswathi. Ces trois noms sont présents en chacun de nous. Gayatri est le maître des sens. Saavitri est le maître de la Force de Vie (Prana). Saavitri signifie Vérité. Saraswathi est la Déité présidant à la Parole (Vaak). Les trois représentent la pureté en pensée, en parole et en action (Trikarana Suddhi). Celui qui pratique la pureté en pensée, en parole et actions, aura en lui Gayatri, Saavitri et Saraswathi."

Cela peut permettre de comprendre un peu mieux cette autre traduction, d'une autre source: "Nous méditons sur la sublime splendeur du dieu Savitri. Puisse-t-il illuminer les pensées de notre esprit !" (L'Hindouisme, de Giuliano Boccali et Cinzia Pieruccini -Hazan Editions)

Sarah Combe, dans son livre Un et multiple (Dervy) donne encore une autre version:
"Om, terre, espace, ciel !
Om ! Cette splendeur adorable du dieu Savitar,
puissions nous la contempler et qu'il stimule nos pensées. Om !"

Enfin, Michel Coquet a consacré une vingtaine de pages à la Gayatri dans son ouvrage Pratique de la méditation ( L'Or du Temps). Il y indique : "L'importance de ce mantra est incompréhensible au commun des mortels. Les brahmanes et les ascètes qui connaissent de réputation la Gayatri ne doutent pas de son efficacité et ont en elle une foi totale, sans pour cela en connaître la réelle signification. Pour l'Occidental, il n'en est pas ainsi, seule une explication rationnelle peut lui donner confiance."

"[...] Par une pratique sincère et quotidienne, le mental inférieur va en effet être débarrassé de ses multiples attractions envers le monde inférieur, et créer le pont -ANTAHKARANA - entre ce mental purifié et Bouddhi, puis entre l'égo supérieur (le corps causal) et le Soi, l'Atma, jusqu'à ce que soit atteinte la parfaite union."  

Sans aller plus loin, il semble que ce mantra pourrait être défini comme une prière, une invocation qui appelle la lumière, un puissant outil de transformation pour ceux à qui cela parle et qui l'utilisent avec régularité.

mercredi 21 décembre 2011

Gayatri mantra

Hindouisme: quelques généralités

L'hindouisme est de prime abord une bien étrange religion: il ne revendique aucun fondateur, il n'est pas dirigé par une hiérarchie ecclésiastique centrale, il privilégie l'attitude quotidienne plutôt que l'adhésion à un "credo" , et les textes sacrés, pour la plupart anonymes, sont soumis à un travail constant d'interprétation et de commentaire. Un hindou authentique peut invoquer pour dieu suprême Shiva ou Vishnu, voire être athée. Il peut avoir recours à des pratiques spirituelles qui déplairont à un autre hindou, sans qu'aucun des deux ne crie à l'hérésie. Peu attaché aux obligations formelles, l'hindouisme conçoit la vie entière comme une succession de moments sacrés, rythmés par des rituels.

C'est en ces termes que s'ouvre un ouvrage de Giuliano Boccali et Cinzia Pieruccini, intitulé "L'Hindouisme" (Editions Hazan).

Consacrant une page au Rig-Veda, il précise: "Bien que rares soient ceux qui en comprennent aujourd'hui la langue archaïque, les hymnes du Rig-Veda sont considérés par les hindous comme le noyau le plus sacré de la vérité éternelle."  

Et à propos de la Gayatri : "La strophe la plus célèbre du Rig-Veda  est la Gayatri [...], la prière au soleil sous sa forme de "Générateur" (Savitri), que murmurent les brahmanes pendant le rite d'initiation des jeunes gens et que, aujourd'hui encore, ils doivent réciter au lever du soleil."  

Gayatri mantra

En considérant ce qui précède, il est sans doute difficile au commun des mortels d'aller bien au-delà de quelques indications générales sur ce grand mantra de la Gayatri. D'ailleurs, certains en Inde, notamment des brahmanes, avaient tendance à prétendre que ce mantra de la Gayatri ne pouvait être utilisé et répété que par quelques uns seulement. 

Le grand Avatar cosmique Sathya Sai Baba, qui a quitté son corps terrestre au début de cette année, a indiqué pour sa part qu'ils faisaient erreur ceux qui prétendaient que le Gayatri mantra était uniquement réservé à l'usage de certains. Et qu'ils en étaient arrivés à cette conclusion erronée parce qu'ils ne connaissent plus la vérité, car ni Krishna, ni la Bhagavad Gita n'établissent une quelconque distinction entre les prétendus ayants-droit et les autres...

"Vérité éternelle" et "enseignements de la sagesse éternelle"

Par ailleurs et au-delà de cet aspect de l'usage ou non par tout un chacun du Gayatri mantra,si, comme le considère l'hindouisme, il existe une "vérité éternelle", est il possible que l'humanité l'ait complètement perdue de vue ?  Les millénaires auraient-ils complètement obscurci le mental de l'humanité au point de lui faire oublier sa nature véritable ? D'ailleurs son passé se résume t'il vraiment à l'Histoire que reconnaît notre science actuelle pour laquelle des civilisations antérieures, telle que l'Atlantide, relèvent de la fable ?

L'hindouisme ayant une vision cyclique du "Tout", où se retrouvent inspirs et expirs, aurions nous entamé au fil des millénaires ou même des dizaines de millénaires, une longue descente qui inexorablement nous a conduit à une vision de plus en plus éloignée de la Vérité, de notre nature véritable, et à une vision de la Vie de plus en plus faussée ?  Prise jusqu'à notre époque actuelle dans les mailles de ce que l'hindouisme appelle le Kali Yuga, l'âge sombre, l'humanité s'apprête t'elle désormais à en sortir et à s'éveiller à nouveau ? Peut-on considérer qu'à l'instar d'un autre mantra connu en Occident, la Grande Invocation (utilisée à travers le monde par les groupes de méditation de transmission ) , le Gayatri mantra est un puissant outil d'invocation et de  transformation ?

Texte du mantra de la Gayatri

Bien que l'on trouve actuellement différentes variantes orthographiques pour le Gayatri mantra, celle donnée par Sathya Sai Baba est la suivante:

Om
Bhur Bhuva Svaha
Tat Savitur Varenyam
Bhargo Devasya Dheemahi
Dhiyo Yo Nah Prachodayat

Un livret édité par les Editions Sathya Sai France indique que selon Sai Baba, la signification exacte du mantra est : "Om, ô Puissance Divine qui illuminez le Grand Soleil, Et les trois mondes de la Terre, de l'Air et du Ciel, Nous vous implorons afin que cette illumination, Nous conduise de l'obscurité vers la Lumière."  

Il y est également ajouté que Sai Baba précise que, dans son essence, ce mantra signifie : "O Mère Divine, nos coeurs sont emplis d'obscurité. Nous te prions afin que l'expansion de la Lumière, Qui est en nous, estompe cette obscurité."

D'après les indications de Sai Baba, Gayatri est Annapurna, la Mère Divine, la Force Divine qui anime toute vie. On y apprend également, entre autres, que ce mantra fut découvert par le sage Vishvamitra et qu'il s'adresse à l'énergie du Soleil, Surya. Il y est dit d'autre part que ce mantra s'adresse à la Divinité Immanente et Transcendante et que réciter le mantra de la Gayatri favorise et aiguise,  en l'homme, la faculté d'acquérir la connaissance, sachant que le récitant devrait s'assurer à tout moment de la pureté de son coeur. Il conviendrait également de dire la vérité, mettre en pratique l'action juste et développer la pureté et l'harmonie des pensées, paroles et actions.  (Source: Le mantra de la Gayatri , Editions Sathya Sai France).

Différentes lectures, différents niveaux de compréhension  pour l'intellect, sans aucun doute, mais, indubitablement aussi, une puissante énergie. Voici, à titre d'illustration sonore, une vidéo parmi d'autres  en ligne sur internet, où l'on entend Sathya Sai Baba chanter le Gayatri mantra.




dimanche 18 décembre 2011

Krishnamurti: à propos des religions, des croyances, de la réalité, de Dieu

Krishnamurti, un grand instructeur spirituel 

Krishnamurti, né en Inde en 1895 et décédé en Californie en 1986, était un grand instructeur spirituel, dont la pensée peut cependant être difficile à appréhender. Nous reparlerons de lui ultérieurement.

Nous reprenons simplement ce jour un extrait où il traite de sujets qui touchent de près la thématique de ce blog, à savoir la réalité, les croyances, Dieu.


Y a t'il de la vérité dans les religions ?

"La question est la suivante: n'y a-t-il pas de la vérité dans les théories, les idéaux, les religions ? Réfléchissons. Que voulons-nous dire par religion ? Certainement pas religion organisée, hindouisme, bouddhisme, religion chrétienne, qui sont toutes des religions organisées avec leur propagande, leurs conversions, leur prosélytisme, leurs contraintes, et ainsi de suite.

Y a-t-il de la vérité dans la religion organisée ?  Elle peut contenir, retenir de la vérité, mais la religion organisée elle-même n'est pas vraie. Donc, la religion organisée est une erreur, elle sépare l'homme de l'homme. Vous êtes musulman, je suis hindouiste, tel autre est chrétien ou bouddhiste et nous nous battons, nous entretuons. Y a t'il de la vérité en cela ?

Nous ne parlons pas de la religion en tant que quête de la vérité, mais cherchons à savoir s'il y a de la vérité dans la religion organisée. Nous sommes si conditionnés par la religion organisée à penser que cette dernière détient la vérité, que nous en sommes arrivés à croire qu'en nous appelant "hindouiste", nous sommes quelqu'un, ou que nous trouverons Dieu. 

Quelle absurdité, monsieur; pour trouver Dieu, pour trouver la réalité, il doit y avoir vertu. La vertu est liberté, et ce n'est que par la liberté que l'on peut découvrir la vérité, pas en tombant entre les mains d'une religion organisée, avec ses croyances. Et y a t'il de la vérité dans les théories, les idéaux, les croyances ? Pourquoi avez-vous des croyances ? Manifestement parce que les croyances vous procurent de la sécurité, du réconfort, de la tranquillité, un but. A l'intérieur de vous-mêmes vous avez peur, vous recherchez une protection, vous voulez pouvoir compter sur quelqu'un,et, en conséquence, vous créez l'idéal, qui vous empêche de comprendre ce qui est. Donc, l'idéal devient un obstacle à l'action."

J. Krishnamurti (Le livre de la vie


Is there truth in religions ?

"Is there no truth in religions, in theories, in ideals, in beliefs ? Let us examine. What do we mean by religion ? Surely, not organized religion, not Hinduism, Buddhism, or Christianity, which are all organized beliefs with thei propaganda, conversion, proselytism, compulsion, and so on. 

Is there any truth in organized religion ? It may engulf, enmesh truth, but the organized religion itself is not true. Therefore, organized religion is false, it separates man from man. You are a Muslim, I am a Hindu, another is a Christian or a Buddhist and we are wrangling, butchering each other. Is there any truth in that ?

We are not discussing religion as the pursuit of truth, but we are considering if there is any truth in organized religion. We are so conditionned by organized religion to think there is truth in it that we have come to believe to believe that by calling oneself a Hindu, one is somebody, or one wille find God.  

How absurd, sir; to find God, to find reality, there must be virtue. Virtue is freedom, and only through freedom can truth be discovered, not when you are caught in the hands of organized religion, with its beliefs. And is there any truth in theories, in ideals, in beliefs ? Why do you have beliefs ? Obviously, because beliefs give you security, comfort, safety, a guide. In yourself you are frightened, you want to be protected, you want to lean on somebody, and therefore, you create the ideal, which prevents you from understanding that which is. Therefore, an ideal becomes a hindrance to action."  

J. Krishnamurti (The Book of Life)

mercredi 14 décembre 2011

Prix Sakharov: soutien aux printemps arabes

Dédié à Mohamed Bouazizi, Asmaa Mahfouz, Ahmed al-Zoubair Ahmed al-Sanusi, Razan Zeitouneh,  Ali Farzat, des noms quasi inconnus il y a un an, le présent post constitue en quelque sorte un prolongement de celui du 7 décembre dernier, intitulé "La voix des peuples", et un hommage à tous ceux qui luttent pour la liberté et la dignité.

Parmi ceux-ci, Ahmed al-Zubair Ahmed al-Sanusi, membre du Conseil national de transition  en Libye, l'un des lauréats du Prix Sakharov 2011. Le 13 décembre 2011, lors d'une rencontre-débat sur le "printemps arabe" tenue dans le cadre de la remise du prix Sakharov, à l'invitation du Parlement européen, de la Ville de Strasbourg, d'Arte et du Club de la Presse, l'auditoire a eu la possibilité de dialoguer avec l'un de ces combattants de la liberté.  

"La victoire est toujours du côté des peuples; ce sont les peuples qui restent en place" .  Agé de 77 ans, dont 31 années passées en prison, il entend désormais oeuvrer au sein du CNT (Conseil national de transition) pour asseoir une constitution et la légalité. Et se voulant rassurant pour ceux qui s'inquiétaient de l'émergence des islamistes, il répond quelque chose comme :   "Faites-nous confiance. Nous aimons la vie et nous aimons la vie des autres." 
      

Ahmed al-Zubair Ahmed al-Sanusi à Strasbourg 13.12.2011 / photo webm. prana infos

Le prix Sakharov

Le Parlement européen attribue chaque année depuis 1988 le prix Sakharov pour la liberté de pensée à des individus ou des organisations qui, du fait d'une contribution majeure, ont permis des progrès en matière de lutte pour les droits de l'homme ou la démocratie.

Ahmed al-Zubair Ahmed el-Sanusi au Parlement européen / Source: capture écran PE
                              
                         Asmaa Mahfouz et Ahmed al-Zubair Ahmed al-Sanusi / Source: capture écran PE


Cinq lauréats en 2011

Cette année le Parlement européen a remis ce 14 décembre 2011 le prix Sakharov à cinq lauréats:

Mohamed Bouazizi (à titre posthume) : Vendeur ambulant tunisien né en 1984, il s'est immolé par le feu en signe de protestation le 17 décembre 2010, son geste ayant entraîné son décès le 4 janvier 2011. Il est à l'origine des émeutes qui ont amené au soulèvement tunisien et, le symbole de celles qui, par extension, se sont étendues aux autres révolutions arabes.

Asmaa Mahfouz : Egyptienne née en 1985, Asmaa Mahfouz a rejoint le Mouvement égyptien des jeunes du 6 avril 2008, en aidant à organiser des grèves pour les droits fondamentaux. Par la diffusion de messages sur Youtube et sur les réseaux sociaux, elle a réussi à créer une synergie et à mobiliser la population de façon à exprimer leurs revendications sur la désormais emblématique place Tahrir. Arrêtée ultérieurement, elle a cependant été libérée, sous caution, grâce à la mobilisation de forces progressistes.

Ahmed al-Zubair Ahmed al-Sanusi : Agé de 77 ans et en ayant passé 31 dans les prisons libyennes, il oeuvre désormais au sein du Conseil national de transition pour ancrer les valeurs démocratiques de l'après-Kadhafi dans son pays.

Razan Zeitouneh : Avocate syrienne de 34 ans, engagée pour la défense des droits humains, à l'origine du blog "Human rights information link", elle dénonce les meurtres et atteintes aux droits de l'homme commis par les autorités de son pays.  Elle vit actuellement dans la clandestinité et n'aura pu se rendre à Strasbourg pour la cérémonie. 

Ali Farzat : Caricaturiste syrien de 60 ans, son engagement contre la dictature lui a valu d'avoir les mains brisées en août dernier par des forces à la solde du régime syrien. Il serait actuellement réfugié au Koweit. Il n'aura pu se rendre à la cérémonie à Strasbourg.
Sources: Parlement européen; Arte; Wikipédia

lundi 12 décembre 2011

Ovnis et vie extraterrestre: We the people, deux pétitions aux USA

We the people

Au mois de septembre 2011, l'administration Obama a mis en place une procédure et un site internet We the people permettant aux citoyens américains de saisir la Maison Blanche des questions les plus diverses par le biais de pétitions auxquelles elle s'est engagée à répondre. Si dans un premier temps, le seuil indispensable pour qu'une telle pétition soit prise en compte était de 5 000 signataires, il a été relevé depuis lors et il faut désormais recueillir 25 000 signatures dans les trente jours afin que l'administration la prenne en compte et soit tenue d'y répondre.

Ovnis et extraterrestres: le droit de savoir

Une pétition intitulée formally acknowledge an extraterrestrial presence engaging the human race - Disclosure introduite par Steve Bassett du Paradigm Research Group et mise en ligne le 22 septembre 2011, donc avant le relèvement du seuil, a recueilli 12 078 signatures. Arguant du fait que des centaines de témoins, militaires ou membres d'agences gouvernementales, ont confirmé la présence extraterrestre, que plus de 50 % des Américains  croient à la présence extraterrestre et que plus de 80 % d'entre eux croient que le gouvernement ne dit pas la vérité à ce sujet, elle demandait que le gouvernement américain révèle officiellement la présence extraterrestre sur Terre et rende publics tous les dossiers de toutes les agences et services militaires, relatifs à ce phénomène.

Autant dire que la réponse de l'administration était fort attendue. Hélas,elle fut décevante, la réponse officielle de la Maison Blanche, par l'intermédiaire de Phil Larson, concluant que la présence extraterrestre sur Terre relevait de la spéculation et qu'on ne disposait d'aucune preuve crédible: "But that's all statistics and speculation. The fact is we have no credible evidence of extraterrestrial presence here on Earth." 

Frustrés et mécontents de cette réponse qu'ils jugent tronquée, le 1er décembre 2011,Steve Basset, du Paradigm Research  Group, ainsi que la veille, en date du 30 novembre 2011, l'historien américain Richard Dolan et Bryce Zabel, son coauteur du livre After Disclosure (que l'on peut traduire par "Après la révélation") ont déposé deux nouvelles pétitions.

Deux nouvelles pétitions

Celle de S. Basset met en doute la réponse du gouvernement invoquant l'absence de preuve et l'interpelle de cette façon: " Si  cela était exact, sur quoi donc a enquêté l'OSTP  (Office of Science and Technology Policy) de mars 1993 jusqu'à octobre 1996 en collaboration avec Laurence Rockfeller, milliardaire et ami des Clinton ?  Parmi ceux qui sont au courant de cette initiative mais qui ne se sont pas exprimés publiquement, figurent l'ancien président Bill Clinton, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton,  John Podesta, le directeur de l'équipe de transition d'Obama, Léon Panetta,  ministre de la Défense [et ancien directeur de la CIA], le Dr John Gibbons [OSTP 1993-1998], [l'ancien vice-président ]Al Gore, ainsi que Bill Richardson, [l'ancien] gouverneur [de l'état du Nouveau Mexique.]" 

Capture d'écran "We the people" / webm. prana infos


L'autre pétition, celle de Richard Dolan et Bryce Zabel, stipule : "La recherche de microbes sur Mars et de signaux radars de l'espace n'est pas suffisante. Nous devons trouver une explication aux phénomènes aériens non identifiés  (UAP = Unidentified Aerial Phenomena) ici sur Terre. Depuis 60 ans, des témoins crédibles à travers le monde (incluant les présidents Carter et Reagan) ont décrit de façon concordante des objets ayant des caractéristiques de vol  dépassant largement notre technologie. Des UAP sont souvent mis en évidence au radar et même observés par des officiers de l'armée au dessus de sites nucléaires. En raison des implications touchant la sécurité nationale, les Etats-Unis devraient entreprendre une investigation indépendante. Cette enquête doit vérifier les principaux rapports non élucidés d'UAP et avoir accès aux documents classés confidentiels. Elle doit avoir le pouvoir d'auditionner les témoins et de leur garantir l'immunité. Les résultats de l'enquête devraient être rendus publics." (Sources: We te people; Grenzwissenchaft.de)

Capture d'écran "We the people" /webm. prana infos
En attendant la confirmation officielle
                                                                    
On en est là et il n'est pas sûr que malgré l'adhésion massive des Américains à l'idée de la présence d'ovnis et de l'existence de la vie extraterrestre, les deux pétitions puissent recueillir chacune les 25 000 signatures requises avant fin décembre. D'autant plus que de nombreux Américains, pris dans la tourmente de la crise financière avec ses corollaires de chômage, expropriations et autres problèmes en tous genres, ont probablement d'autres priorités à l'heure actuelle.

Cependant, nombreux sont ceux qui attendent la révélation (disclosure) officielle de la réalité du phénomène ovni et de la présence dans nos cieux d'"objets volants non identifiés" et même l'existence de contacts secrets, passés ou présents, entre ces visiteurs de l'espace et certaines structures officielles, notamment aux Etats-Unis. Ainsi spécule t'on beaucoup, en l'absence de confirmation officielle, sur l'existence d'une rencontre entre le président Eisenhower et des extraterrestres. N'oublions pas non plus qu'aux Etats-Unis eut lieu le crash d'un ovni, à Rosswell, qui a fait beaucoup jaser, opposant les partisans de l'authenticité de ce crash à ceux qui n'y voient qu'une manipulation, débat dont on a même pu constater la virulence en France, notamment à l'occasion d'émissions télévisées.

De nombreux témoins crédibles

Les présidents Carter et Reagan ont déclaré avoir vu un ovni et l'un ou l'autre cosmonaute également en  a fait état ces dernières années. Bien que les langues commencent à se délier, toujours pas de déclaration officielle. L'on sait que les époux Clinton s'intéressent beaucoup au sujet et beaucoup comptaient sur eux et sur quelques personnalités proches d'eux et du président Obama. Cependant n'est il pas hasardeux de s'attendre à ce que la Maison Blanche consente enfin à cette divulgation maintenant, en cette époque de crise majeure, où tous les gouvernements du monde se voient incapables de la juguler, du moins sur la base des anciennes recettes qui ne fonctionnent plus, et vont être contraints, sans doute sous la pression de la voix des peuples, à changer complètement d'orientation...

Quels enjeux ?

Pourtant, si comme beaucoup le pressentent, le phénomène ovni est bien authentique et la visite d'êtres venus d'ailleurs bien réelle, la révélation finira inévitablement par avoir lieu, et sans doute dans un délai pas très lointain. Cependant, inévitablement, elle aura(it) son lot d'incidences sur nos croyances, provoquant peut-être quelques dégâts collatéraux parmi les "croyants" des religions dogmatiques qui tout à coup se verront confrontés à un possible qu'ils n'imaginaient guère. De même, parmi certains scientistes et certaines personnes ayant une vision très matérialiste de la vie. D'ailleurs une grande partie des personnes s'intéressant au phénomène ovni ne le conçoivent que sous un angle très matérialiste, tout comme on étudierait le TGV ou le mode de propulsion le plus performant au monde, alors que justement les ovnis ont de telles caractéristiques de vitesse de déplacement, de formes de manifestation et de matérialisation ou dématérialisation qu'ils échappent à toute classification rationnelle pour notre science actuelle.

EDF dispose t'elle vraiment d'un rapport confidentiel sur les ovnis comme le laissait entendre l'article du 8 avril 2009 du Canard enchaîné ? (voir notre post du 18 septembre 2011). Il est clair que si les ovnis ont des capacités de déplacement tellement au-delà de notre propre technologie, il doit exister une autre énergie.... Et alors, dans l'hypothèse d'un contact officiel avec transmission de technologie, le nucléaire n'est il pas caduc, d'autant plus qu'il pourra vraisemblablement être remplacé par une source d'énergie propre, existant en abondance, gratuite et que personne ne pourra s'accaparer ?.... ce qui ne fait pas l'affaire de tout le monde !

                                               




En attendant, même si, comme le montre la vidéo ci-dessus de 2002 de John Podesta, il apparaît que certains de ceux qui "savent" estiment que le temps est venu de faire connaître la vérité, ils se trouvent confrontés à ce paradoxe: depuis plus de 60 ans, les instances officielles du monde entier ont nié l'existence des ovnis, tout en faisant croire qu'ils étaient dangereux... Alors, comment s'y prendre pour divulguer l'information dans le contexte actuel, et malgré l'opposition de certains milieux ?

mercredi 7 décembre 2011

La voix des peuples

L'ancien monde se fissure

A l'évidence, l'ancien monde se fissure de partout et les indices semblent désormais clairement apparents aux yeux de tous, même si tous n'en saisissent pas encore la portée réelle, notamment dans le milieu de la finance. Pourtant, peut-on se voiler la face et ignorer les innombrables et rocambolesques péripéties de la crise financière où, de sommet en sommet, à chaque fois il nous est annoncé, à grand renfort de déclarations empreintes à la fois d'auto-persuasion et d'autosatisfaction, que la solution est trouvée ? 

Acharnement thérapeutique sur un modèle qui ne fonctionne plus

Comme le soulignait Pierre Rabhi (voir post du 30 novembre 2011), le problème c'est que " [...] le discours politique d'aujourd'hui ne remet pas en question le modèle. Il veut simplement l'aménager,le faire perdurer à tout prix. On est donc en train de faire de l'acharnement thérapeutique sur un modèle qui ne fonctionne plus. Les citoyens, en s'impliquant dans le changement, réussiront à amener, sans doute, une politique différente."

Photo Chantal Benoît / prana infos
                                                                  

Nouvelles énergies de l'ère du Verseau

Les nouvelles énergies cosmiques qui désormais se déversent sur la Terre (voir post du 25 novembre 2011) permettent maintenant à la voix des peuples de se faire entendre. Dans très peu de temps sans doute, apparaîtra t'il plus clairement encore que la combinaison des multiples transformations en cours débouchera sur un monde complètement transformé et rénové en relativement peu d'années... Coopération, partage, justice et paix, telles sont les aspirations qui s'affirment progressivement, mais avec une vigueur sans cesse accrue, même si bien des dirigeants politiques et décideurs d'aujourd'hui ont du mal à les discerner ou n'en ont cure pour le moment...Mais nul doute que les peuples vont se faire entendre de plus en plus fort...

En prolongement des derniers posts de ce blog, nous publions un texte intitulé "L'heure de la voix des peuples", de notre ami Luc Guillory, lequel a déjà donné plusieurs conférences en Alsace et sera probablement à nouveau dans la région au 1er semestre 2012 pour traiter de l'émergence en cours des Maîtres de Sagesse, en relation avec les changements qui se produisent actuellement dans le monde.   

Photo Chantal Benoît / prana infos

                           
L'heure de la voix des peuples, par Luc Guillory

Les événements qui se déroulent dans bon nombre de pays arabes ont été salués comme une émancipation majeure de populations longtemps soumises au joug de pouvoirs despotiques séculaires. Les chancelleries occidentales ont tout d'abord réagi avec une certaine timidité à l'épanouissement et au succès de ces mouvements populaires, tandis que les marchés financiers et les agences de notation s'inquiétaient pour leurs affaires et émettaient des "réserves". D'autres, comme le vieux despote libyen, regardaient avec effroi et incrédulité le renversement des dictatures voisines, redoutant la contagion à leur propre pays.

L'éveil des peuples

Comme le souligne le Maître de Benjamin Creme, "sous l'impact des puissantes énergies désormais focalisées par Maitreya et son groupe, les peuples du Moyen Orient connaissent un éveil majeur; ils revendiquent des libertés nouvelles, et le droit de participer aux décisions qui conditionnent leur existence". Mais, précise-t-il, pareilles exigences ne se limitent pas à cette région du globe, des voix de plus en plus nombreuses s'élèvent de par le monde pour réclamer justice et participation.

Partout dans le monde, les hommes et les femmes réclament leur droit auprès des dirigeants politiques qui ont gouverné jusqu'à présent avec pour motivation essentielle la préservation des privilèges et des intérêts d'une élite alliée à une mondialisation dont la principale caractéristique est la domination des nations par les forces du marché.
Les jeunes, en particulier, ressentent le besoin d'un monde d'un type nouveau qui leur permettra de s'épanouir et de s'exprimer librement. Ils ont entrepris de briser le carcan d'un asservissement ancestral et ils aspirent à la justice, l'amour et la liberté.

C'est ce qu'exprime le Maître de Benjamin Creme lorsqu'il indique que ce à quoi nous assistons actuellement n'est  " rien de moins que la renaissance de la jeunesse de la Terre qui se libère de la tyrannie de la haine et de la guerre, de l'intolérance et de la séparation."

Cramponnés à leur pouvoir, leur richesse et leurs privilèges, ceux qui tirent les ficelles du monde ont engagé une lutte sans merci contre la marée montante du changement, mais rien ne peut entraver durablement cet éveil de la conscience des peuples qui sonne comme la fin d'un long hiver de servitude.

L'ère du Verseau, ère du partage et de la paix

La présence parmi nous de ce groupe d'Êtres éclairés appelés Maîtres de Sagesse dans la tradition ésotérique et du plus éminent d'entre eux, Maitreya, est la garantie que les énergies du Verseau affluent désormais avec une puissance accrue et que le nombre de ceux qui répondent à ces énergies ne cesse d'augmenter. 

L'humanité a développé de nombreuses idéologies au cours de l'ère des Poissons, y compris celle du partage et de la fraternité. Mais notre tendance séparatrice nous a, la plupart du temps, amenés à adhérer avec exclusivité, voire fanatisme, à une idéologie et à rejeter celle des autres. Incapables d'aller au-delà de leurs divisions apparentes, les hommes se sont dressés les uns contre les autres, nations contre nations, blocs idéologiques contre blocs adverses, religions contre religions.

Les énergies du Verseau apportent des qualités entièrement différentes et sont porteuses de synthèse et d'unité. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, nous allons faire l'expérience consciente de l'unité du genre humain. La note clé du Verseau sera l'unité dans la diversité. Une nouvelle dimension empreinte de pragmatisme se fait jour, notamment au sein des nouvelles générations.

Les jeunes aspirent au bien commun, respectent les différences, comprennent intuitivement l'unité intrinsèque du genre humain. Ils revendiquent le droit de vivre une vie digne, sans que des groupes politiques, économiques ou religieux ne décident de manière autoritaire quelle place leur sera dévolue. Ils portent en eux les valeurs que les meilleurs idéaux, telle la Déclaration universelle des Droits de l'Homme, ont pu amener dans le mental des hommes, mais à la différence de leurs aînés, ils mettront en oeuvre ces idéaux, sans dogmatisme, inspirés par l'énergie d'amour de Maitreya.

L'heure du changement est arrivée

La venue de Maitreya est signe de changements: changements dans notre compréhension des besoins de la planète en vue d'un véritable équilibre écologique, changements dans nos systèmes économiques de sorte que tous les hommes soient nourris et traités décemment, et qu'une vie épanouissante soit possible pour tous et non pour une minorité qui dispose d'un pouvoir d'achat élevé et jouit d'une liberté inaccessible aux masses.

Les gouvernements finiront par réaliser que leur tâche est de veiller à satisfaire les besoins de leurs populations, non la cupidité des marchés. Les gouvernements qui ignoreront cette voix seront condamnés car ils perdront leur autorité et la confiance de leur peuple.

La vague de  revendication qui déferle aujourd'hui si puissamment sur le Moyen Orient s'étendra au monde entier, touchant, l'un après l'autre, tous les pays, petits et grands. En France, en Espagne et ailleurs, ce mouvement a déjà commencé. Les groupes qui détiennent le pouvoir depuis des siècles et qui ont édifié des fortunes colossales opposeront la plus grande résistance à l'abandon de leur suprématie. Mais leurs efforts seront vains. Une nouvelle société va se développer. Elle tiendra pour sacré le droit démocratique de tous les hommes à jouer un rôle dans la société et à en façonner l'avenir, leur droit à un niveau de vie acceptable, à la santé et à l'éducation, leur droit de vivre en paix.

Les mouvements actuels de soulèvement des peuples constituent les premiers pas vers une transformation radicale du monde et de notre civilisation. Les hommes ont compris que lorsqu'ils s'organisent et font preuve de courage, ils sont invincibles.

L'émergence de Maitreya 

Depuis plus de trente cinq ans, Benjamin Creme, artiste peintre britannique, ésotériste, rédacteur en chef de la revue Partage international, informe le public et les médias de la présence des Maîtres et de Maitreya dans le monde, et de l'impact que leur émergence publique parmi nous aura sur notre civilisation.

Après une longue phase préparatoire, la mission publique de Maitreya a commencé. Déjà, sous un nom parfaitement anonyme, il a donné quarante trois interviews télévisées aux Etats-Unis et au Mexique (au 12 septembre 2011). Bientôt, il sera connu comme un porte-parole éclairé de tous ceux qui aspirent à la justice, à la liberté et au partage des richesses du monde pour une vie meilleure pour tous. Maitreya canalisera l'aspiration des multitudes qui trouveront en lui un porte-parole éloquent qui fera connaître leurs besoins, leur aspiration à un monde de justice et de paix.
 
Mais, plus important encore, c'est la reconnaissance de notre nature spirituelle et notamment l'expérience que nous en ferons le Jour de la Déclaration de Maitreya, qui nous amèneront à comprendre que le partage et la fraternité sont la voie naturelle pour l'homme et à exiger des gouvernements qu'ils mettent en oeuvre les réformes nécessaires aux changements. Nous nous tenons à la veille de la plus grande émancipation spirituelle depuis que l'homme foule cette Terre de ses pas.


Le  webmestre tient à indiquer qu'il publie ce texte, rédigé il y a déjà plusieurs semaines, en l'état, avec l'accord exprès de son auteur, Luc Guillory. Par contre, nous nous permettons de l'actualiser sur un point, en précisant que d'après les informations données par Benjamin Creme dans le no 280 de décembre 2011 de la revue Partage international, le nombre d'interviews données par Maitreya aux Etats Unis, au Mexique et au Brésil serait de 48, à la date du 12 novembre 2011.

samedi 3 décembre 2011

"Dieu" : Frédéric Lenoir et Marie Drucker, à Strasbourg

Dieu.

Il est bien sûr toujours intéressant de rencontrer le directeur d'un  périodique tel que le "Monde des religions" et une présentatrice connue du journal télévisé. Mais, au-delà du caractère local de cette information, c'est bien parce que le concept de "Dieu", par ses multiples interprétations, a des incidences certaines sur nos croyances et , à travers les institutions qui en ont découlé, sur notre quotidien et notre futur, qu'il nous intéresse ici.

Dans le cadre de ses "Conversations", à Strasbourg, la librairie Kléber accueille ce mois-ci Frédéric Lenoir et Marie Drucker, à l'occasion de la sortie du livre "Dieu".

Voici le texte de présentation de l'éditeur du livre :

"Si Dieu existe, pourquoi ne le voit-on pas ? Quand les dieux sont-ils apparus dans l'histoire de l'humanité ? Les juifs sont-ils les inventeurs du Dieu unique ? Pourquoi la figure de Dieu est-elle presque toujours masculine et les religions bien souvent misogynes ?

Dieu est-il une personne, une force, une énergie, un principe créateur ? Le Dieu des juifs, des chrétiens et des musulmans est-il le même ? Pourquoi s'entretue-t-on au nom de Dieu ? Que disent les philosophes de Dieu ? La foi peut-elle exister sans le doute ? Y a-t-il d'autres sociétés athées que l'Occident moderne ?  La science peut-elle prouver que Dieu existe ou n'existe pas ? Le bouddhisme est-il une religion sans dieux ? 

Voici quelques-unes des questions posées par la journaliste Marie Drucker à Frédéric Lenoir, philosophe et historien des religions. A travers une conversation très vivante, ou aucun sujet important n'est éludé, la fabuleuse histoire de Dieu dans l'histoire humaine prend tout son sens. Frédéric Lenoir livre une analyse objective et distanciée; il expose aussi bien le point de vue des athées que celui des croyants." 

Marie Drucker est journaliste. Elle présente les journaux télévisés le week-end sur France 2.

Frédéric Lenoir est philosophe, sociologue et historien des religions. Il est chercheur associé à l'EHESS et directeur du magazine Le Monde des religions. Ses ouvrages sont traduits dans une vingtaine de langues. Ses deux derniers livres , Comment Jésus est devenu Dieu (Fayard, 2010) et Petit traité de vie intérieure (Plon, 2010), se sont déjà vendus à près de 100 000 exemplaires chacun.    (Source: Editions Robert Laffont)


 Rencontre avec Frédéric Lenoir et Marie Drucker le mardi  13 décembre 2011 à 17 h 30 à la Librairie Kléber à Strasbourg.

mercredi 30 novembre 2011

Pierre Rabhi interrogé sur le changement de société

Mercantilisme et mainmise de grands groupes ?

"S'il n'y a plus que des multinationales qui ont le droit de vendre des semences, alors que nous avons un patrimoine semencier de 10 à 12 000 ans, transmissible de génération en génération, ça veut dire que l'on engage l'humanité dans un processus de prise en otage et de hold-up légalisé".

Ce sont les propos de Pierre Rabhi recueillis par deux étudiants en journalisme, Hélène Lancial et Leïla Piazza,  et publiés sur le site du journal Libération  le 26 novembre 2011, donc avant le vote à l'Assemblée Nationale d'une proposition de loi en date du 28 novembre 2011. Bien que relativement court, l'article est néanmoins fort intéressant.  Au-delà de l'aspect technique et éthique relatif aux semences, il rejoint la problématique largement évoquée sur ce blog de la nécessité d'un changement, de la création d'un autre monde:

Comment enclencher le changement de société ?

"Un changement de société ne se fait pas du jour au lendemain. Mais je dirais qu'il commence par soi. Si on veut que la société change, il faut que l'humain change. Et l'humain ne peut changer que si chacun de nous change. Il ne faut pas se faire d'illusion là dessus et réfléchir au modèle que nous voulons mettre en place. Je le base sur la sobriété, sur quelque chose qui nous ramènerait à la juste mesure. Avec une croissance économique infinie, le toujours plus infini n'amènera certainement pas le changement, mais une chaotisation générale."

Une solution politique ?

"Bien sûr, la politique est indispensable. Seulement le discours politique d'aujourd'hui ne remet pas en question le modèle. Il veut simplement l'aménager, le faire perdurer à tout prix. On est donc en train de faire de l'acharnement thérapeutique sur un modèle qui ne fonctionne plus. Les citoyens, en s'impliquant dans le changement, réussiront à amener, sans doute, une politique différente."

Lire l'article de Libération

vendredi 25 novembre 2011

Ere du Verseau et nouvelles énergies

Même les plus sceptiques d'entre nous ne peuvent nier qu'il se passe indéniablement quelque chose de particulier dans le monde depuis 3 ou 4 ans, et spécialement en cette année 2011 où semble souffler avec force le vent du changement. Déjà très débattus dans les cercles plus ou moins ésotériques autour des années 1970, les thèmes de l'ère du Verseau et des nouvelles énergies déversées sur la Terre peuvent permettre de comprendre ce qui se passe sous nos yeux.

Crise : quelle crise ?

Bien que largement entamé dans d'autres domaines et déjà sensible il y a quelques années, notamment au travers des "créatifs culturels" qui ne se reconnaissent plus dans notre système , ce phénomène de crise, ou de transformation, a commencé à devenir particulièrement évident en 2008, dans le domaine économico-financier, avec la crise financière. Rappelons nous:

Journal La Tribune du 18 mars 2008 / photo webm. prana infos

La Tribune du 30 septembre 2008 /photo webm. prana infos


A l'époque, après plusieurs replâtrages consécutifs au niveau mondial, notre ministre de l'économie, actuelle directrice du FMI, indique que la situation est sous contrôle. Une fois l'alerte passée, du moins en apparence, un peu partout dans le monde, les milieux de la finance reprennent sans scrupules leurs petits jeux d'avant, presque comme si de rien n'était. Spéculation, bonus à gogo: ragaillardis, ils s'en donnent à coeur joie, fermement convaincus de retrouver le monde d'avant, après ce qui, à leurs yeux, n'était qu'une parenthèse ...

L'ancien monde se fissure de partout

Mais patatras, arrive 2011. L'année démarre fort en Tunisie et l'aspiration à la liberté s'étend: ce sont les "révolutions arabes", encore inachevées... Au Japon, Fukushima met à mal la folle doctrine du nucléaire propre, apanage de certains politiciens et du lobby nucléaire, mais qui, hélas, aveugle même des forces se voulant progressistes.  Et comme cela était prévisible, arrive le constat que rien n'était réglé au niveau économique, où l'économie réelle est désormais elle-aussi touchée de plein fouet. Rien ne va plus; l'ancien monde se fissure de toutes parts...

Une civilisation en crise

C'est sous ce titre que Le Monde.fr a publié le 29.10.2011 un point de vue du philosophe Dany-Robert Dufour, dont voici un court extrait:
"En effet, la civilisation occidentale, entraînant avec elle le reste du monde, est emportée par un nouveau démon où se mélangent en proportions diverses l'ultra et le néolibéralisme. Ce diagnostic, partagé, est cependant un peu trompeur: il porte à croire que la crise est d'abord économique et financière. De sorte que, pour la résoudre, on aurait avant tout besoin de la science des économistes. On aurait tort de le croire. Pour plusieurs raisons. La première est triviale: la science des économistes est au moins aussi versatile que celle du marc de café. La seconde est plus sérieuse: nous ne vivons pas seulement une crise économique et financière, mais aussi politique, écologique, morale, subjective, esthétique, intellectuelle... Ce sont les fondements sur lesquels repose notre civilisation qui sont atteints. "

Un monde à reconstruire 

Reconstruire le monde sur d'autres bases. C'est ce que, confusément, beaucoup ressentent: notre civilisation est en bout de course.

"La nouvelle politique doit se mettre au service des citoyens, et ceux-ci se mettront à son service.Nous sommes au seuil d'une nouvelle Histoire humaine et déjà partout, notamment dans les jeunes générations, naissent des initiatives porteuses d'un futur d'espérance."  (Appel du 19 octobre 2011 de Stephane Hessel et d'Edgar Morin sur Mediapart)

Et parmi beaucoup d'autres, un autre ressenti de Dominique Julien Labruyère, vice-président de France-Ecologie, paru le 23 novembre 2011 dans Le Monde.fr sous le titre de Pour une écologie joyeuse  :
"Quand notre monde ne va pas, que les problèmes sont légion et qu'ils apparaissent quasiment insolubles, il est logique de voir se lever des groupes organisés pour tenter de répondre à cette inquiétude.
La contestation et le refus de l'inéluctable, face aux lobbies trop peu soucieux de la qualité de la vie, sont inscrits dans l'évolution normale de nos sociétés. Les mouvements des indignés qui se développent un peu partout, montrent bien l'inadéquation entre gouvernants et gouvernés. Si l'exaspération grandit aussi vite, c'est que le modèle universel actuel ne permet plus de croire à la venue d'un monde meilleur.
Mais pour autant, les choix et les décisions qui nous concernent sont encore trop souvent à mille lieux de ces préoccupations journalières. C'est un peu comme si, seuls les citoyens commençaient à s'approcher de la sagesse quand leurs dirigeants s'en éloignaient régulièrement."

Dans un article du 19 novembre 2011 publié par le Figaro, Jean-Marie Guénois indique qu'au second jour de sa visite au Bénin, le Pape s'est adressé au continent africain en prévenant les régimes injustes qu'ils ne pourraient "plus éviter" désormais la "revendication légitime" des peuples "pour une gouvernance limpide" .
Et encore "la personne humaine aspire à la liberté; elle veut vivre dignement; elle veut de bonnes écoles et de la nourriture pour les enfants, des hôpitaux dignes pour soigner les malades; elle veut être respectée; elle veut une gouvernance limpide qui ne confonde pas l'intérêt privé avec l'intérêt général; et plus que tout, elle veut la paix et la justice. En ce moment, il y a trop de scandales et d'injustices, trop de corruption et d'avidité, trop de mépris et de mensonges, trop de violences qui conduisent à la misère et à la mort. (...) Chaque peuple veut comprendre les choix politiques et économiques qui sont faits en son nom . Il saisit la manipulation, et sa revanche est parfois violente. Il veut participer à la bonne gouvernance."

A croire, du moins à première vue, que même le président Sarkozy, hôte le 3 et 4 novembre 2011 du dernier G20 à Cannes,  l'a pris en compte:

Capture d'écran et graph. webm. prana infos

Cependant, avons-nous beaucoup progressé depuis 2008 ? Et très vite, au regard de la complaisance envers les lobbies bancaire et nucléaire, l'on se pose la question: est ce avec les dirigeants en place actuellement que naîtra le nouveau monde ?...  Et pourtant il viendra ce monde nouveau...

Une explication un peu plus spirituelle et ésotérique ?

Tout est énergie, tout vibre à différentes fréquences vibratoires, et la matière n'est finalement que de l'énergie densifiée. La physique quantique ajoutera sans doute que nous sommes tous reliés, donc interdépendants et provenons de la même source. Comme essayaient de l'enseigner les grands Instructeurs du passé, nous sommes donc tous frères et soeurs et certaines impulsions au cours de l'Histoire ont tenté de traduire  quelque peu dans la réalité cette notion de fraternité avec la velléité de créer un monde plus juste.

Et pourtant n'avons nous pas aujourd'hui à faire face à un monde à l'économie complètement débridée , avec des millions de personnes qui meurent de faim alors que d'autres n'ont pour seule perspective que d'amasser toujours plus et de se retrouver en position de domination, mettant également en danger l'équilibre écologique de la planète ?

Des Sages diraient qu'il existe deux types d'environnement: l'un, intérieur et l'autre, extérieur.
"L'extérieur reflète l'intérieur. Si l'intérieur est perturbé, l'extérieur l'est aussi. C'est ce à quoi nous assistons aujourd'hui . Du fait de notre environnement intérieur profondément perturbé, de notre incapacité à nous reconnaître en tant qu'êtres spirituels interdépendants, nous violons, pillons et dépouillons nos semblables. Déversant les uns sur les autres notre avidité et notre agressivité , nous provoquons guerres et conflits divers. Et nous en récoltons les fruits: en l'occurrence, l'érosion graduelle de l'environnement même qui assure notre survie en tant qu'espèce sur cette planète." (Source: La mission de Maitreya, tome 3, de Benjamin Creme - 1997 - Partage Publication)  

Energies et croyances de l'ère des Poissons

Peut on dire que c'est en quelque sorte le résultat de conceptions très séparatistes générées par les énergies de l'ère des Poissons, dont nous sortons actuellement ? Car majoritairement, contrairement à ce que redécouvre la physique quantique actuellement, les hommes des siècles derniers n'ont ils pas été amenés à croire que nous étions des êtres "séparés", alors que nous sommes tous des êtres de nature "spirituelle", des âmes en incarnation et qu'en réalité il n'existe pas d'âme séparée ?

Ne sont ce pas ces croyances séparatistes qui ont amené l'établissement d'institutions et de structures qui ont mené au monde que nous connaissons aujourd'hui et à cette civilisation  désormais mourante dont nous constatons les derniers soubresauts ?

Nous ne savons pas qui nous sommes

"Il s'agit essentiellement d'un problème politico-économique. L'humanité traverse aujourd'hui une crise spirituelle: nous ne savons pas qui nous sommes. Nous avons oublié la réalité de notre être. Cette crise spirituelle se focalise dans les domaines politique et économique, et si nous ne parvenons pas à créer des institutions politiques et économiques "spirituelles", nous ne connaîtrons ni la paix, ni la justice et l'évolution humaine cessera sur cette planète. Telle est la nature de la crise: découvrir qui nous sommes."   (Source: La mission de Maitreya, tome 3, de Benjamin Creme  - 1997 - Partage Publication) 

L'ère du Verseau et les nouvelles énergies

Si cette notion d'ère du Verseau a été évoquée autour des années 1970 avec la comédie musicale Hair, en particulier avec la chanson Aquarius, et si différents courants ésotériques en donnent des interprétations quelques fois divergentes, elle n'en demeure pas moins inconnue du grand-public.

Un postulat de base de l'ésotérisme: Tout est énergie et il n'existe rien d'autre que la Vie dans tout le cosmos.

Il est possible de se documenter sur ces notions de "précession des équinoxes" et d "ère du Verseau", mais , de par la spécificité de ce blog, nous ferons ici le choix de nous reporter à nouveau aux explications données par Benjamin Creme:
" Nous entrons dans une nouvelle ère, l'ère du Verseau. Il n'est, bien entendu, pas question d'astrologie, mais d'un événement astronomique. Il s'agit de la relation qui s'établit actuellement dans le cosmos entre notre système solaire et la constellation du Verseau. Pendant les 2500 ans à venir environ, nous allons absorber l'énergie cosmique du Verseau, qui transformera toute la vie sur notre planète. Cette énergie est synthétisante: elle rassemble, fusionne et mélange, tandis que l'énergie des Poissons, celle de l'ère qui se termine, a séparé et divisé le monde. Ce processus se poursuivra pendant une période de 2500 ans,et, progressivement, l'humanité comprendra la réalité de sa nature spirituelle." (  Source: Les enseignements de la Sagesse éternelle, dans La mission de Maitreya, tome 3 - 1997 - Partage Publication)

De par la nature des énergies cosmiques qui se déversent désormais, le temps serait donc venu d'établir de justes relations entre les êtres, de mettre en place partage, coopération, justice et paix afin de créer une nouvelle et brillante civilisation (y compris du point de vue technologique), ou, de disparaître, du fait de nos propres actes... 

mardi 22 novembre 2011

Danielle Mitterrand: résistante et altermondialiste engagée

Une conviction forte: un autre monde est possible

Elle n'aimait pas trop parler d'elle, mais elle consentait à parler de son engagement.

La disparition ce jour, à l'âge de 87 ans, de Danielle Mitterrand ne peut laisser indifférent quiconque partage, comme elle, la conviction qu'un autre monde est possible. Résistante dans sa jeunesse, elle a, par la suite, épousé le combat pour les droits de l'homme, sous toutes ses formes. Elle s'était d'ailleurs notamment engagée pour la reconnaissance des droits du peuple tibétain. C'est également à travers sa fondation, la Fondation France Libertés, qu'elle a mené un combat pour faire reconnaître que l'accès à l'eau était un droit, pas seulement un besoin.

Le Monde.fr reprend ce jour un article du 23 mars 2010, co-écrit par Danielle Mitterrand et William Bourdon sous le titre : "Eau : assez d'hypocrisie".

Voir l'article du Monde

Voici également un court extrait de l'article du 24 février 2008 publié par Nord éclair et repris ce jour  dans ses colonnes :

La certitude d'un avenir possiblement meilleur  a soutenu Danielle Mitterrand au fil du temps. "Bien sûr qu'on peut changer le monde" annonce-t-elle, comme une évidence et un pied de nez aux sceptiques. Une évidence qui s'ancre dans des idéaux nettement à gauche. "Nous sommes aujourd'hui dans l'exaspération du tout argent, de la pensée unique, de l'exploitation de l'homme par l'homme. Ca ne peut pas continuer, et des individus proposent une autre façon de penser. Concrètement, cette autre voie serait une société où le centre d'intérêt serait la vie, l'homme, le respect." Danielle Mitterrand fustige surtout cette société où on apprend avant tout "à être les meilleurs, à être concurrentiels, à spéculer."    (Source: Nord éclair)

Deux courtes vidéos permettent de dégager quelques grandes lignes de la philosophie de Danielle Mitterrand; la première date du 11 juin 2010

L'eau n'est pas une marchandise: c'est un bien commun de l'humanité

Quelques idées relevées dans cette première vidéo:

Sans eau, pas de vie. Un milliard six cent millions de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable; deux milliards six cent millions n'ont pas accès à l'assainissement : 35 000 personnes meurent par jour. 

L'eau doit être universellement libre. Elle ne peut être appropriée par quiconque, qui veut en faire un profit ou un instrument de pouvoir; mais actuellement, toute la politique autour de l'eau va dans ce sens. L'eau, bien commun de l'humanité, n'a pas de prix.

On ne peut pas continuer à vivre de cette façon. Les ressources de la Terre ont une limite. On ne peut pas continuer, pour un profit immédiat et conséquent, à accumuler des richesses, dans une démesure, et laisser mourir à côté de soi, des millions et des millions de personnes; c'est impensable.

Il faut sortir de ce système qui a une pensée unique: c'est que le profit est avant tout l'objectif absolu - le profit financier et monétaire - alors que l'art de vivre se situe à l'échelle du bonheur de vivre, c'est à dire de jouir des biens de la nature.

Chaque système, chaque régime a eu sa naissance, son heure de gloire, sa déchéance. Eh bien, on est dans la déchéance du système actuel.

Il n'y a pas que nous qui avons besoin de l'eau. Tout le monde a besoin de l'eau: la flore, la faune, la terre, même les minéraux. Toutes nos actions commencent par l'eau et, dans notre vie, sont accompagnées par l'eau.



La seconde vidéo, relativement récente:

dimanche 20 novembre 2011

La crise, une opportunité ?

Bernard Montaud et Patrick Viveret: leur point de vue sur la crise


TGV Magazine est une revue mensuelle française gratuite éditée par Textuel pour le compte de la SNCF, qui le distribue dans les TGV depuis 2001. Son tirage oscille autour de 285 000 exemplaires (Source: Wikipédia).

Cette revue a publié en juin 2009 (?) sous le titre La crise, une opportunité ?  un texte fort intéressant qu'on nous a transmis à l'époque. Il s'agit de propos recueillis par Eric Tariant  auprès de Patrick Viveret et de Bernard Montaud et publiés sous la rubrique Libre arbitre - Débat sur un sujet qui divise. S'agissant d'une revue gratuite, nous publions in extenso l'article.


La crise, une opportunité ?

La crise économique et financière est elle conjoncturelle ? N'annonce-t-elle pas, plutôt, un changement d'ère ? Des évolutions plus radicales qui affecteront nos modes de production, de consommation et de vie ? C'est la conviction de certains chercheurs qui pensent que les principaux problèmes ne se situent pas dans l'ordre de l'avoir, mais dans celui de l'être...

Les origines profondes de cette crise économique ne sont-elles pas culturelles et spirituelles avant d'être économiques ? 

Patrick Viveret : Le mot finance est issu du latin fides qui signie la confiance, mais aussi la foi. Toute grande crise financière est, d'une certaine façon, une crise culturelle, religieuse, une crise de civilisation, de foi. C'est tout un système de croyance qui s'effondre avec cette crise. Un système de croyance né avec la révolution conservatrice anglo-saxonne, sur le plan intellectuel, avec les idées de Friedrich Hayek et de Milton Friedman, et sur le plan politique, lors de l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan. Cette crise s'apparente à ce qu'Aristote appelait une crise chrématistique, qui survient quand on fait de la monnaie une finalité, au lieu de l'appréhender comme un moyen. C'est l'effondrement d'une civilisation fondée sur le lucratif. 

Bernard Montaud : A un moment donné, l'avoir a été légitime. Il conditionnait l'épanouissement d'un ego qui s'est largement développé dans le monde occidental. Le désir de posséder a atteint, aujourd'hui, un degré pathologique générateur de misère. Chercher a avoir toujours plus, alors que plusieurs milliards d'êtres humains manquent de tout, n'est plus possible. Cette crise est un réajustement de l'Histoire, un coup de semonce qui nous rappelle à la raison. Donner du sens à cette crise est la seule façon de trouver des solutions.

La crise, au-delà des soubresauts économiques et sociaux qu'elle provoque, ne peut-elle pas être appréhendée comme une chance, une occasion de changer de voie, de refonder l'économie et la politique ?   

P.V. : En finir avec notre approche économique insoutenable est une opportunité. Il faut bien comprendre que la crise que nous traversons est systémique. Elle est à la fois écologique, économique, financière, sociale, alimentaire (émeutes de la faim), mais aussi géopolitique (fin de l'hyperpuissance américaine), culturelle et religieuse. Aux racines de cette crise se trouve la démesure, ce que les Grecs appelaient l'ubris. C'est la démesure qui est au coeur du dérèglement des rapports avec la nature, et qui se traduit par la crise climatique et celle de la biodiversité. La démesure est au coeur également de la crise sociale mondiale qui a généré un creusement des inégalités: la fortune personnelle des 225 personnes les plus riches est égale aux revenus de 2,5 milliards d'êtres humains. On la retrouve aussi dans le découplage entre l'économie financière et l'économie réelle. La démesure conjuguée au mal-être est compensée par une sorte de toxicomanie ou de boulimie qui prend la forme de l'hyperconsommation.   
  
B.M. : Il ne s'agit pas d'une simple crise, mais d'une profonde mutation de la société et des hommes qui durera, sans doute, plusieurs dizaines d'années. Je pense que cette crise va nous amener à nous réajuster, d'un point de vue historique, vers un avoir plus juste. Tous les biens disponibles sur Terre vont être révisés à la baisse. Les pays émergents n'auront jamais autant de biens que ce que nous, pays riches, avons eu à notre disposition. Il va falloir accepter des pertes successives qui nous permettront de mûrir, de grandir intérieurement. Certains vont s'aigrir, se fermer de plus en plus et souffrir. D'aucuns accepteront de perdre afin de partager avec les autres. Cette crise constitue la grande opportunité historique pour que le monde occidental se tourne vers l'autre et partage s'il ne veut pas souffrir face à ces pertes. 
Nous allons traverser quatre stades successifs qui amèneront certains à partager, à réaliser quatre partages essentiels, tandis que d'autres se crisperont.  
Le premier stade va être le partage des biens qu'il ne sera plus nécessaire de posséder individuellement. Le second stade sera un partage de services, car la production et le monde du travail gagneront de plus en plus les pays émergents. Le troisième partage sera celui des dialogues essentiels, un retour à l'intériorité humaine, dans un monde où la communication est de plus en plus superficielle. De façon de créer des îlots de vérité dans un monde de mensonge. Bénie soit la crise, si elle nous enseigne que toutes les réponses sont en nous-mêmes. Le quatrième partage doit se faire en direction des plus pauvres, des plus démunis de la planète. 

Voyez-vous poindre les premiers changements qui auraient pu être induits par cette crise ?

P.V. : Ces changements ont commencé à se manifester avant la crise. Des enquêtes, réalisées il y a une dizaine d'années, ont révélé l'émergence de créatifs culturels. Il s'agit d'individus qui ont changé de postures de vie par une sorte de décrochage silencieux. Ceux-ci représenteraient entre 12 et 30 % de la population des pays occidentaux. D'autres changements ont été induits par la crise elle-même. La lutte contre les paradis fiscaux, la limitation des hauts revenus, des stock-options et des parachutes dorés ou, encore, la régulation par l'Etat qui étaient, il y a peu, considérées comme rigoureusement impossibles, sont en passe de voir le jour. L'espoir secret des classes dominantes - elles ont créé le système qui est en train de s'effondrer - est que la crise ne soit qu'une simple parenthèse.Mais cette hypothèse est peu probable. La pression sociale et citoyenne qui va se faire de plus en plus forte exigera que les nouveaux discours se traduisent effectivement dans la réalité, notamment en ce qui concerne la réglementation des paradis fiscaux et des stocks-options.
  
B.M. : Au stade où nous nous trouvons aujourd'hui, à la fin de la crise financière et au tout début de la crise économique, c'est à une perte de confiance envers ce système que nous assistons en premier lieu. Cette perte de confiance est un préalable pour revenir ensuite à des questions essentielles. Le monde politique s'est contenté jusqu'à maintenant de trouver des réponses conjoncturelles et non structurelles sans se poser encore les questions fondamentales de la place et du rôle de la monnaie, de celle du système bancaire ou de l'avenir du travail.

Propos recueillis par Eric Tariant   

Patrick Viveret est conseiller référendaire à la Cour des comptes. Ancien rédacteur en chef de la revue Transversales science et culture, il est l'un des initiateurs des Dialogues en humanité et l'auteur d'un rapport sur une autre approche de la richesse intitulé Reconsidérer la richesse (l'Aube, 2004). A lire: Pourquoi ça ne va pas plus mal (Fayard, 2006). 

Bernard Montaud est psychanalyste corporel. Il est le fondateur d'une école de la vie intérieure (Art'As) et du Réseau d'initiatives solidaires (RIS, net: le-ris.org ). A lire: Bénie soit la crise de l'Occident. Une analyse spirituelle de la crise. (Edit'As, 2009. Net:editas.fr)
 

mercredi 16 novembre 2011

Croyances et changements

Des croyances

Lors de ses différentes activités quotidiennes, une personne à l'écoute de son entourage constatera probablement une large palette d'idées ou de croyances, souvent contradictoires. Ainsi, pour certains, la mort constitue la fin de toute vie: le néant. Pour d'autres, au contraire, il existe une après-vie, croyance d'ailleurs colorée par les formes-pensées de sa tradition religieuse ou spirituelle. 

Combien d'entre les hommes réalisent-ils que leurs croyances proviennent au moins pour partie des croyances transmises par leurs parents et pour partie de celles de la société dans laquelle ils vivent. Ainsi, un Occidental avait-il, jusqu'à il y a relativement peu d'années, de par sa naissance, de grandes chances de baigner dans la tradition de l'une des églises chrétiennes avec comme corollaire leur vision du monde. Cependant, se rend il compte que s'il était né au Moyen-Orient, il y aurait eu de fortes probabilités qu'il soit élevé dans la tradition de l'islam dont il aurait alors loué les vertus; en Inde, il aurait probablement connu l'environnement culturel et cultuel de l'hindouisme; naissant au Japon, au Népal ou au Tibet, on lui aurait fort probablement transmis les valeurs du bouddhisme, ect...

Et pourtant, tout au long de l'Histoire, les hommes n'ont cessé de se combattre, prétendant trop souvent que seules leurs propres croyances ou leur religion étaient vraies, authentiques, les adeptes des autres traditions étant, à leurs yeux, des hérétiques, des infidèles, ect... Une telle attitude n'est elle pas non seulement infondée, mais totalement irrationnelle? 

Instructeurs et enseignements

Avec un certain détachement, ne peut on considérer que les religions ont été créées à partir d'enseignements donnés par les différents grands Instructeurs, venus tout au long de l'Histoire, qui eux-mêmes n'avaient rien de "religieux". Ces Instructeurs n'ont ils pas essayé de donner des préceptes de vie en société et des éléments de compréhension pour éclairer autant que possible, sur le chemin de l'évolution, la partie de l'humanité à laquelle ils s'adressaient ? Compte tenu des contingences de l'époque et du lieu où ils sont intervenus et compte-tenu de la capacité de compréhension de leurs interlocuteurs, mesure t'on la difficulté de leur mission passée ?  Est on conscient du fait que bon nombre de leurs enseignements ont été très imparfaitement compris, et les textes sacrés de toutes les traditions, altérés à des degrés divers à travers les siècles ?

D'ailleurs, contrairement à la croyance habituelle des fidèles quant au caractère "fini" et intangible des divers textes de leur tradition, ne faut-il pas que des Instructeurs reviennent sans cesse pour délivrer une nouvelle révélation à un niveau plus élevé? 

Un message d'un Maître de Sagesse

De par sa spécificité, ce blog prend au sérieux non seulement l'existence des Maîtres de Sagesse, mais aussi le "retour" périodique d'un Instructeur, et notamment l'émergence en cours de  l'Instructeur mondial et du groupe de Maîtres de Sagesse qui l'accompagnent. Il nous a donc paru intéressant de proposer un texte paru dans la revue Partage International de mars 1995, émanant du Maître qui a un lien télépathique permanent avec Benjamin Creme, peintre, ésotériste anglais et également rédacteur en chef de cette revue. Ce texte est gracieusement mis à disposition lors des conférences de Benjamin Creme. 

Des changements sont nécessaires

"D'ici peu, les hommes prendront conscience que le monde a changé de manière irrévocable, et en mieux. Malgré la tragédie de nombreuses guerres et en dépit des souffrances de millions d'hommes, la situation mondiale donne le sentiment qu'un réalisme nouveau conduit à la détente, au compromis et à la coopération, sur une échelle inconnue jusqu'ici. 

Malgré les tendances belliqueuses de quelques aventuriers mal avisés, les nations, dans l'ensemble, amorcent prudemment mais sûrement des relations plus satisfaisantes. Une confiance nouvelle et inaccoutumée se développe entre les peuples, dont l'interdépendance apparaît toujours plus clairement. Il reste pourtant beaucoup à faire, et bien du chemin à parcourir, pour qu'une telle confiance s'épanouisse en une paix authentique et durable.

La redistribution des ressources de la Terre 

Tout ce qui peut contribuer à ce processus de paix doit être considéré comme une priorité. La plus importante des priorités a trait au partage, à la redistribution des ressources de la Terre. C'est ce besoin fondamental que doivent, par dessus tout, avoir présent à l'esprit tous ceux qui se préoccupent du bien-être du monde. Sans le partage, les hommes ne connaîtront pas la paix. Lorsque le partage aura été érigé en principe directeur, l'humanité aura franchi l'étape la plus importante sur le chemin de la fraternité et des relations justes.

Il ne fait aucun doute que les hommes accepteront le principe du partage; la question qui subsiste est de savoir par quels moyens, et à quel rythme, ils mettront en application cette loi fondamentale. C'est pour les aider à répondre à ce besoin urgent que Maitreya et son groupe sont réapparus dans le monde. Si l'humanité suit leurs conseils, elle trouvera le plus sûr chemin vers la justice et la paix. Leur présence réveillera l'aspiration de millions d'hommes, les poussant à agir. C'est à travers ces hommes que les Maîtres changeront le cours de l'Histoire.  

Les dangers de l'inaction

Beaucoup n'attendent que de voir le Grand Seigneur. Impatients et tourmentés par le moindre retard, ils ignorent tout des nombreux facteurs qui gouvernent son émergence. Maitreya doit s'assurer que le libre arbitre des hommes est respecté, que les forces du cosmos n'entravent pas son apparition mais lui sont au contraire favorables, que l'humanité se tient prête et aspire ardemment à suivre ses directives.

Le tissu économique de cette civilisation mourante doit s'effilocher encore un peu pour ramener les hommes à la raison et les sensibiliser aux besoins de leurs frères. Alors, Maitreya apparaîtra devant l'humanité, offrant ses solutions aux nombreux problèmes qui l'assaillent aujourd'hui.

Il répondra à l'invitation qui lui aura été faite de s'adresser au monde et, devant des millions d'hommes, soulignera les dangers de l'inaction, montrant que des changements sont à la fois nécessaires et possibles. Cela se produira bientôt; très, très bientôt."

Texte paru initialement dans la revue Partage International en mars1995 et mis gracieusement à disposition lors des conférences de Benjamin Creme. Il a également été repris dans le livre intitulé : Un Maître parle (Partage Publication)