C'est sous ce titre que le journal économique La Tribune laissait percevoir le 18 juillet 2011 l'inquiétude qui perce dans les milieux financiers. C'est ainsi que l'on peut y lire:
"La Maison Blanche a fixé à vendredi la date butoir pour trouver un compromis sur le plafond de la dette. Ce lundi, aucun accord n'était encore trouvé. Mais le Secrétaire américain au Trésor est persuadé que personne ne va jouer les imbéciles.
Lentement mais sûrement, les Etats-Unis se rapprochent du précipice. Si un accord sur le relèvement du plafond de la dette n'est pas voté avant le 2 août, échéance au-delà laquelle l'Etat ne pourra plus s'endetter, le scénario catastrophe, tant redouté par les marchés financiers, se réalisera. Le pays fera alors défaut sur le remboursement de ses emprunts obligataires, perdrait sa note triple A et la confiance des investisseurs, et l'économie plongerait dans la récession alors même que la croissance demeure fragile et que l'emploi se dégrade à nouveau. Sans accord, 40 % des dépenses publiques ne seraient plus assurées, menaçant la capacité du Trésor à honorer ses engagements financiers." Source : La Tribune 18.07.11
En clair, si les Etats-Unis ne trouvent pas un accord pour pouvoir augmenter le montant de la dette pour faire durer leur système, celui-ci s'écroule et risque d'entraîner l'ensemble du système mondial ! Rien de bien nouveau pour ceux qui suivaient cela d'un oeil critique, et notamment par l'intermédiaire du site LEAP 2020 (voir notre post du 28 juin 2011).
A noter d'ailleurs que, dès février 2006 dans son communiqué public no2 , LEAP évoquait déjà "la principale crise politique mondiale depuis la Chute du Rideau de Fer en en 1989, accompagnée d'une crise économique et financière d'une ampleur comparable à celle de 1929."
Et en décembre 2006, dans son communiqué public no 9 : "Le consommateur américain, c'est à dire la classe moyenne américaine, est fondamentalement devenue insolvable, victime de son endettement faramineux, de son taux d'épargne négatif, de l'éclatement de la bulle immobilière, de la hausse des taux d'intérêt et de l'effondrement de la croissance américaine. Tous ces éléments sont liés et se renforcent mutuellement pour plonger les Etats-Unis à partir de cette fin 2006 dans une crise économique, sociale et politique sans précédent."
Rien de surprenant donc, sauf que cela a été caché au grand public et que les marchés financiers n'ont pas voulu le prendre en compte, aveuglés probablement par leur propension à la cupidité, à l'appât du gain. Pourtant, une autre source, non économique mais plus "spirituelle", prônant le partage des ressources mondiales et l'établissement de justes relations entre les hommes, indiquait déjà dans les années 1980 que notre système était inéluctablement condamné... (voir site Partage International). Ainsi donc, peut-être un accord ou un aménagement de dernière minute sera t'il encore trouvé pour perfuser encore un peu le système, mais pour combien de temps ?