mercredi 27 juillet 2011

Des reliques du Bouddha à Strasbourg

Du 17 au 19 juin 2011 la communauté bouddhiste d'Alsace organisait, à la salle de la Bourse, la fête du Bouddha et, à cette occasion, exposait des reliques du Bouddha.

Salle de la Bourse (photo webm. prana infos)


Le dépliant annonçant la manifestation indiquait :

"En Inde, à la fin du XIXe siécle, l'écroulement d'un stupa (monument funéraire bouddhique) appartenant au clan des Shakya (la famille du Bouddha) permit la découverte d'authentiques reliques du Bouddha historique, préservées depuis plus de deux millénaires. Au XIXe siècle, l'Inde et la quasi totalité de l'Asie étaient colonisées. Le Gouverneur Général de l'Inde, G.N. Curzon, ancien ambassadeur du Royaume de Siam, confia les précieuses reliques à la Thailande, seul pays bouddhiste épargné par la colonisation. Elles furent installées au Temple de la Montagne d'Or (Wat Saket), le plus fameux temple de Bangkok.  

En l'an bouddhique 2442, une prédiction révéla que des reliques quitteraient le sol thailandais pour l'Occident cent onze ans plus tard. En 2009, soit cent onze ans plus tard, les Patriarches thailandais, approuvés par la communauté bouddhiste asiatique, décidèrent d'offrir les reliques au monde occidental et de les confier à un pays européen, nouvelle terre d'accueil. Leur choix se porta sur la France, pays des Droits de l'homme, et plus précisément sur la ville de Paris, comme ville symbole de la diversité du bouddhisme.

Les reliques ont été confiées officiellement à l'Union Bouddhiste de France, qui en assurera la conservation. Cette offrande par le Patriarche de Thailande à la France souligne le souhait de renforcer les liens de transmission et de partage qui se tissent entre ces cultures depuis plusieurs décennies."

 
La bulle de verre contenant des fragments de crâne du Bouddha (photo webm. prana infos)

 
Evoquant cette manifestation, l'article de l'Alsace du 20 juin 2011 se termine en ces termes : "Cérémonie troublante pour un Européen, puisque le bouddhisme oscille entre le statut de spiritualité et de religion. L'Etat français reconnaît le bouddhisme comme un culte, à l'instar du catholicisme, du protestantisme ou du judaïsme, mais le Bouddha n'est pas un dieu, même si l'on vénère ses reliques."

Et l'auteur du blog rajouterait volontiers à cette dernière phrase du journaliste : "Un dieu  au sens classique, non (quoique, d'après certains enseignements, nous soyons tous des dieux en devenir), mais un très grand instructeur, sans conteste "


Voir l'article du journal L'Alsace